C’est dans une ambiance survoltée que s’est déroulée mardi dernier l’inauguration officielle du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2030 dans les Alpes françaises. Sous les yeux de nombreux élus, sportifs et partenaires réunis au Groupama Stadium de Décines, le nouveau président du Cojop, Edgar Grospiron, a donné le coup d’envoi de cette aventure olympique pas comme les autres.
Un Hommage Aux Champions
Avant de se projeter vers l’avenir, Michel Barnier, chargé par le gouvernement et le CIO de superviser la naissance du comité, a tenu à rendre hommage à trois grands champions français. Martin Fourcade, tout d’abord, pressenti jusqu’au bout pour prendre la tête du Cojop avant de renoncer début février. Puis Tony Estanguet, patron des Jeux de Paris 2024, et bien sûr Jean-Claude Killy, avec qui Barnier avait coprésidé les derniers JO d’hiver en France à Albertville en 1992.
L’objectif est de faire des Jeux impeccables, comme le disait Killy.
Michel Barnier, superviseur du Cojop
Grospiron : De La Stupeur À La Conquête
Mais c’est évidemment sur Edgar Grospiron, le nouveau patron des JO 2030, que tous les regards étaient braqués. Le champion olympique de ski de bosses en 1992 a confié son étonnement lorsque le président du CNOSF l’a appelé après le renoncement de Fourcade :
Je suis passé par tous les états, la stupéfaction et puis la peur pour mon couple, mes enfants. Mais ce qui a fait la différence, c’est l’engouement et la ferveur. Je suis dans un état d’esprit de conquête.
Edgar Grospiron, président du Cojop
Les Premiers Chantiers Du Comité
Au-delà de l’enthousiasme, Edgar Grospiron est bien conscient de l’immense défi qui l’attend pour mener à bien ce projet titanesque. Parmi les premières missions :
- Constituer une équipe solide dans les prochains mois, le comité devant compter jusqu’à 2000 personnes en 2030
- Installer le siège du Cojop près du Groupama Stadium de Décines
- Convaincre de nouveaux partenaires alors que le budget de 2 milliards d’euros s’annonce déficitaire
- Séduire les membres du CIO dès la session du 19 mars en Grèce pour la signature du contrat de ville hôte
Un Long Champ De Bosses
Avec son expérience de skieur, le nouveau patron du Cojop sait que la route sera longue et semée d’embûches, comme il l’a imagé avec humour :
Cela va être un long champ de bosses qui va durer cinq ans. Il va falloir avoir les cuisses, les genoux et la niaque !
Edgar Grospiron
Un discours volontaire qui a séduit les partenaires présents comme Mickael Vinet, président de Coca-Cola France, un des top sponsors du CIO jusqu’en 2032. Mais aussi les collectivités locales qui misent beaucoup sur ces Jeux pour dynamiser leur territoire.
Dans La Continuité De Paris 2024
Si la tâche s’annonce immense, le Cojop pourra compter sur plusieurs atouts dans sa manche. À commencer par l’expérience des Jeux de Paris 2024, comme l’a souligné Christophe Dubi, directeur des JO au CIO :
On ne repart pas de zéro, les Jeux de Paris 2024 ont été phénoménaux. Certains collaborateurs pourraient rejoindre l’équipe des Alpes 2030.
Christophe Dubi, directeur des JO au CIO
Le comité pourra aussi s’appuyer sur le soutien de l’État, qui a inscrit dans la loi de finances 2025 deux garanties pour les JO à hauteur de 500 et 70 millions d’euros. De quoi permettre à Edgar Grospiron et son équipe de voir venir, même si la route s’annonce longue et périlleuse jusqu’au 1er février 2030, date d’ouverture des Jeux.
En attendant, une nouvelle page olympique passionnante est en train de s’écrire pour le sport français. Avec un chef de file charismatique et déterminé, bien décidé à relever tous les défis pour offrir au monde entier des Jeux inoubliables dans le décor majestueux des Alpes. Rendez-vous dans cinq ans pour le verdict !
