Le monde des cryptomonnaies est à nouveau secoué par un scandale retentissant. Hayden Davis, le créateur des très controversés memecoins LIBRA et MELANIA, vient d’admettre publiquement avoir volé ces tokens, ébranlant la confiance des investisseurs. Une affaire qui soulève de sérieux doutes sur l’intégrité et la sécurité dans cet univers déjà entaché par de nombreuses fraudes.
L’aveu choc de Hayden Davis
Lors d’une interview explosive avec le Youtubeur et « scam hunter » réputé Coffeezilla, Hayden Davis a lâché une bombe. Non seulement il a reconnu être derrière le lancement du memecoin MELANIA en janvier dernier, mais il a aussi avoué avoir orchestré avec son équipe l’achat massif des tokens LIBRA et MELANIA dès leur mise en circulation. Un stratagème bien rodé dans le milieu, appelé « sniping », qui permet de rafler un maximum de tokens via des bots à l’ouverture des contrats.
Davis s’est défendu en affirmant que LIBRA n’était pas un « rug pull », terme désignant une arnaque visant à plumer les investisseurs avant de disparaître avec leur argent. « C’est juste un projet qui a mal tourné avec 100 millions de dollars bloqués dans un compte dont je suis le dépositaire », a-t-il déclaré sans convaincre. Car quelques minutes plus tard, mis face aux données de la blockchain, il a été contraint d’admettre avoir empoché une partie de la liquidité du token MELANIA.
5 millions de dollars pour calmer un investisseur en colère
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Dave Portnoy, le fondateur du site Barstool Sports, a révélé avoir perdu une somme conséquente en investissant dans LIBRA suite à un tweet promotionnel, depuis supprimé, du président argentin Javier Milei. Pour étouffer le scandale, Davis a accepté de rembourser personnellement 5 millions de dollars à Portnoy. Une manœuvre qui soulève des interrogations sur un potentiel délit d’initié, que Davis réfute.
Dans chaque memecoin dont j’ai entendu parler, dans lequel j’ai investi ou dont j’ai fait partie, les gagnants sont ceux qui savent… ceux qui montent l’opération.
C’est pareil dans n’importe quel business. C’est pour ça que je pense que ceux qui s’indignent sont des gens du monde des cryptos frustrés par cet avantage déloyal.
– Hayden Davis
La face sombre des memecoins
Ce nouveau scandale met en lumière les dangers des memecoins, ces cryptomonnaies inspirées de blagues Internet et propulsées par le buzz. Souvent lancés de façon anonyme, ils attirent les investisseurs en quête de gains rapides mais s’avèrent régulièrement être des arnaques bien ficelées. Les créateurs raflent un maximum de liquidités avant que le cours ne s’effondre, laissant des milliers de petits porteurs sur le carreau.
Le cas LIBRA est emblématique. Vendu comme un token visant à soutenir les PME argentines, il a été propulsé par le soutien – vite rétracté – du chef d’état Javier Milei, provoquant un boom des investissements suivi d’un krach dévastateur de 95%. De quoi nourrir la méfiance envers ces actifs hautement spéculatifs et opaques.
Réguler pour protéger les investisseurs ?
Face à la multiplication des arnaques et manipulations de cours, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer un meilleur encadrement des cryptomonnaies, et en particulier des memecoins. Beaucoup y voient un far west financier où les investisseurs, souvent néophytes, sont une proie facile pour des escrocs sans scrupules. Sans compter les risques de blanchiment d’argent et de financement d’activités illicites.
Mais les partisans d’une régulation se heurtent à la philosophie originelle du Bitcoin et des cryptos : créer un système décentralisé et dérégulé, à l’abri du contrôle des États et des institutions financières. Ils craignent qu’un excès de règles ne tue l’innovation et l’attrait même de ces actifs. Un débat complexe qui est loin d’être tranché.
Les leçons à tirer
En attendant une éventuelle régulation, difficile de faire respecter la loi dans cet espace virtuel tentaculaire et sans frontières. La meilleure protection pour un investisseur reste la prudence et l’éducation. Se méfier des promesses de gains mirobolants, des effets de mode, enquêter sur la crédibilité des projets. Et surtout, la règle d’or : n’investir que ce qu’on est prêt à perdre.
Car derrière le vernis technologique et les success stories médiatisées, le monde des cryptos reste un écosystème sauvage, instable, où les arnaques se cachent à chaque clic. L’affaire Hayden Davis nous le rappelle cruellement. Aux investisseurs d’en tirer les leçons avant de se jeter dans la prochaine crypto tendance.
Face à la multiplication des arnaques et manipulations de cours, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer un meilleur encadrement des cryptomonnaies, et en particulier des memecoins. Beaucoup y voient un far west financier où les investisseurs, souvent néophytes, sont une proie facile pour des escrocs sans scrupules. Sans compter les risques de blanchiment d’argent et de financement d’activités illicites.
Mais les partisans d’une régulation se heurtent à la philosophie originelle du Bitcoin et des cryptos : créer un système décentralisé et dérégulé, à l’abri du contrôle des États et des institutions financières. Ils craignent qu’un excès de règles ne tue l’innovation et l’attrait même de ces actifs. Un débat complexe qui est loin d’être tranché.
Les leçons à tirer
En attendant une éventuelle régulation, difficile de faire respecter la loi dans cet espace virtuel tentaculaire et sans frontières. La meilleure protection pour un investisseur reste la prudence et l’éducation. Se méfier des promesses de gains mirobolants, des effets de mode, enquêter sur la crédibilité des projets. Et surtout, la règle d’or : n’investir que ce qu’on est prêt à perdre.
Car derrière le vernis technologique et les success stories médiatisées, le monde des cryptos reste un écosystème sauvage, instable, où les arnaques se cachent à chaque clic. L’affaire Hayden Davis nous le rappelle cruellement. Aux investisseurs d’en tirer les leçons avant de se jeter dans la prochaine crypto tendance.
