Nichée sur les remparts sud du château d’Amboise, la délicate chapelle Saint-Hubert sort de son long silence. Fermée durant deux ans et demi pour une restauration d’envergure, ce joyau de l’architecture gothique dévoile à nouveau au public sa splendeur des premiers jours.
Renaissance d’un trésor de la Loire
Édifiée à la fin du XVe siècle sous l’impulsion du roi Charles VIII, la chapelle servait d’oratoire privé aux monarques. Mais le temps avait fait son œuvre, ternissant peu à peu la blancheur immaculée de son tuffeau. Les travaux titanesques menés lui redonnent aujourd’hui tout son éclat :
- Restauration et renforcement de la charpente
- Réfection de l’étanchéité du toit
- Remplacement de 2000 pierres de tuffeau
- Comblement des lacunes par 200 greffes
Un chantier d’exception
Montant de la facture : 3,5 millions d’euros, dont 2,3 millions accordés par l’État au titre du plan de relance. Un budget conséquent, à la mesure de ce trésor patrimonial visité par 500 000 personnes chaque année. « La chapelle constitue un témoin exceptionnel de l’architecture religieuse du Val de Loire », souligne Marc Metay, secrétaire général de la Fondation Saint-Louis, propriétaire du château.
Un écrin inestimable pour le gisant et le tombeau de Léonard de Vinci, inhumé là en 1519.
Marc Metay, Fondation Saint-Louis
Émerveillement gothique
Suspendue entre ciel et terre, la chapelle Saint-Hubert s’offre désormais comme au premier jour aux visiteurs. Ils pourront y admirer les délicats ornements gothiques, les voûtes finement ciselées et les vitraux chatoyants. Un émerveillement à savourer sans plus attendre, pour tous les amoureux de patrimoine et d’histoire.