Actualités

Airbags Takata Défectueux : 236 000 Voitures Citroën Immobilisées

Nouveau rebondissement dans le scandale des airbags Takata : 236 000 Citroën C3 et DS3 rappelées en urgence et immobilisées dans le nord de la France. Les propriétaires concernés doivent cesser de conduire immédiatement en attendant le remplacement des coussins potentiellement explosifs. Toute l'histoire du rappel massif qui secoue l'industrie automobile.

Le scandale des airbags défectueux du fabricant japonais Takata n’en finit pas de faire des vagues dans l’industrie automobile mondiale. Dernière marque touchée en date : Citroën, qui se voit contrainte d’immobiliser pas moins de 236 900 véhicules C3 et DS3 dans le nord de la France en raison d’un risque de grave dysfonctionnement de leurs coussins gonflables frontaux.

Des airbags potentiellement mortels

Depuis plusieurs années, de nombreux constructeurs automobiles ont dû procéder à des campagnes de rappel massives suite à la découverte d’un défaut critique sur certains modèles d’airbags Takata. En cas d’accident, les coussins gonflables incriminés sont susceptibles d’exploser de manière incontrôlée en projetant des fragments métalliques, pouvant causer de graves blessures voire le décès des occupants du véhicule.

Selon des sources proches du dossier, ces airbags défectueux seraient d’ores et déjà responsables d’au moins un mort en métropole et onze en Outre-mer. Un bilan tragique qui s’explique par la dégradation accélérée d’un composant clé des coussins, le nitrate d’ammonium, sous l’effet combiné de la chaleur et de l’humidité.

Vers une immobilisation généralisée

Face à l’urgence de la situation, Citroën et sa marque premium DS avaient déjà dû lancer début 2024 une première vague d’immobilisation touchant des milliers de clients dans le sud de l’Europe, au Maghreb et dans les départements et territoires ultramarins français. Cette procédure de « stop drive » impose aux propriétaires concernés de cesser immédiatement d’utiliser leur véhicule en attendant le remplacement des airbags problématiques, les contraignant souvent à rester à pied pendant plusieurs semaines.

Malheureusement, de nouveaux tests effectués récemment sur une C3 circulant en Loire-Atlantique ont révélé une inquiétante dégradation des coussins malgré un climat a priori moins propice. Craignant un risque généralisé, le groupe Stellantis, maison-mère de Citroën et DS, a donc décidé d’étendre par précaution les mesures de rappel et d’immobilisation à l’ensemble du territoire national.

236 000 clients impactés

Concrètement, ce sont quelque 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS3 immatriculées entre 2008 et 2013 qui vont devoir laisser leur voiture au garage dans l’attente d’une réparation. Une situation particulièrement contraignante dans la mesure où ces modèles équipent souvent des foyers modestes qui n’ont pas forcément les moyens de louer ou d’acheter un véhicule de remplacement le temps des travaux.

Pour faire face à cet afflux soudain, Stellantis assure avoir pris les devants en constituant des stocks d’airbags adaptés et en mobilisant l’ensemble de son réseau, concessions comme usines. Reste à savoir si cela sera suffisant pour absorber les dizaines de milliers de voitures à traiter en même temps et éviter la pagaille qui avait marqué les premières vagues de rappel chez Citroën et d’autres marques.

Colère et inquiétude des clients

Du côté des automobilistes concernés, c’est un mélange d’incompréhension, de colère et d’inquiétude qui prédomine. Beaucoup ont du mal à admettre l’ampleur de ce nouveau rappel alors qu’on leur avait garanti que seules les régions chaudes étaient exposées. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à attaquer Stellantis en justice, réclamant des dédommagements pour le préjudice subi.

On nous prend vraiment pour des imbéciles. Cela fait des années que ces problèmes d’airbags sont connus et on continue de nous vendre des voitures potentiellement dangereuses !

Un propriétaire de C3 en colère

Au-delà du sentiment de défiance envers les constructeurs, c’est surtout la peur de l’accident qui ronge les conducteurs de C3 et DS3. Beaucoup redoutent une explosion des airbags au moindre choc et n’osent plus prendre le volant, avec parfois de lourdes conséquences sur leur vie professionnelle et personnelle.

Depuis que j’ai appris pour les rappels, je stresse à chaque fois que je dois conduire. J’ai peur pour ma vie et celle de mes enfants. Mais je n’ai pas le choix, je dois continuer à aller travailler en attendant que Citroën répare ma voiture.

Une mère de famille inquiète

Un scandale industriel mondial

Au-delà du cas Citroën, c’est tout le secteur automobile qui se retrouve une nouvelle fois éclaboussé par le scandale Takata, probablement l’un des plus graves de son histoire. Depuis la découverte du problème il y a près de 10 ans, ce sont des dizaines de millions de véhicules qui ont dû être rappelés à travers le monde, de la citadine bon marché au luxueux SUV.

Malgré les efforts des constructeurs pour remplacer au plus vite les coussins défectueux, le processus est loin d’être terminé. On estime ainsi que plusieurs millions d’automobilistes roulent encore aujourd’hui avec des airbags Takata potentiellement mortels, faute de pièces ou par négligence.

Face à l’ampleur de la crise, les autorités ont dû durcir le ton, multipliant les campagnes de sensibilisation et les sanctions contre les entreprises et les conducteurs récalcitrants. Le gouvernement français a ainsi imposé aux centres de contrôle technique de vérifier systématiquement la conformité des airbags et d’informer les propriétaires des risques encourus.

Malgré ces mesures, le scandale Takata reste une épée de Damoclès au-dessus de la tête de millions d’automobilistes à travers le monde. Un rappel constant qu’en matière de sécurité routière, le moindre défaut de conception ou de fabrication peut avoir des conséquences dramatiques à très grande échelle. Et que la course à la rentabilité ne doit jamais se faire au détriment de la protection des consommateurs.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.