C’est une situation inédite que traverse actuellement le Toulouse Football Club. Habituellement épargné par les blessures, le club de la Ville rose fait face depuis plusieurs semaines à une vague de pépins physiques au sein de son effectif. Un phénomène d’une ampleur rare qui suscite de nombreuses interrogations en interne.
Une infirmerie qui ne désemplit pas
Lors de la dernière rencontre à Auxerre, pas moins de neuf joueurs toulousains étaient absents ou diminués en raison de problèmes de santé. Une hécatombe qui a poussé le staff à se pencher sérieusement sur la question. D’après une source proche du club, l’entraîneur Carles Martinez Novell a déclaré que la situation était « difficile à expliquer ».
Le technicien espagnol, arrivé l’été dernier, souligne n’avoir jamais connu pareille cascade de blessures depuis son arrivée. « Nous n’avions pas subi de blessure la saison dernière. Mais ça peut arriver, ce sont des cycles », relativise-t-il tout de même. Des propos qui témoignent malgré tout d’une certaine préoccupation.
Un taux de disponibilité des joueurs en baisse
Toulouse est pourtant réputé pour la qualité de son suivi médical. Depuis le rachat du club par le fonds d’investissement RedBird Capital Partners en 2020, d’importants moyens humains et financiers ont été déployés dans ce secteur. Une politique qui avait porté ses fruits jusqu’ici.
Sur les quatre dernières années, on a le taux de disponibilité de joueurs professionnels le plus haut en France avec Monaco.
Damien Comolli, président du Toulouse FC, en septembre dernier
Un bilan positif remis en question par la situation actuelle. Malgré la data, les blessures s’accumulent, posant la question de potentielles failles dans le processus de prévention. « C’est le travail du club de chercher comment éviter ce type de périodes », souligne Martinez Novell, attendant des réponses de ses équipes.
Des profils à risque dans le viseur
Parmi les facteurs avancés pour expliquer cette hécatombe, la gestion des temps de jeu et le recrutement de certains profils sont pointés du doigt. Le club a en effet enrôlé cet été deux trentenaires, Djibril Sidibé et Joshua King, une exception dans sa politique tournée vers les jeunes joueurs.
Or, ces deux éléments ont été parmi les premiers à rejoindre l’infirmerie. Un constat qui pousse à s’interroger sur la pertinence de ces choix, la prise de risque n’ayant cette fois pas payé. À cela s’ajoute le refus de renforcer l’effectif cet hiver, le groupe ne tournant que sur une quinzaine de pros.
Un casse-tête pour le staff toulousain
Martinez Novell, comme son staff, se retrouve désormais face à un vrai casse-tête. Si la piste d’une surcharge de travail est avancée, d’autres raisons plus profondes sont recherchées afin d’enrayer durablement le problème. Un défi de taille pour un club dont la philosophie repose en grande partie sur l’excellence de son suivi médical et la disponibilité optimale de ses joueurs.
À l’heure où son équipe bat de l’aile au classement après des débuts tonitruants, le club toulousain se doit de trouver des solutions rapides. Sa réussite cette saison en dépend largement, lui qui ne dispose pas de la profondeur de banc des cadors du championnat. Un mal inhabituel pour le Toulouse FC, brutalement rattrapé par les blessures après les avoir longtemps mises à distance.