En ce début de saison 2025-2026, le Paris Saint-Germain version Luis Enrique impressionne par son style flamboyant et sa capacité à marquer des buts en pagaille. Mais au-delà de ses prouesses offensives, c’est aussi et surtout sans le ballon que le PSG excelle, grâce à un pressing intensif et parfaitement coordonné, véritable marque de fabrique du technicien espagnol. Zoom sur cette arme tactique redoutable qui propulse les Parisiens vers les sommets.
Un contre-pressing étouffant
Dès la perte du ballon, les joueurs parisiens se jettent comme un seul homme sur le porteur adverse pour l’empêcher de relancer proprement et récupérer immédiatement la possession. Ce contre-pressing ultra-agressif, déclenché par des attaquants comme Ousmane Dembélé et relayé avec une coordination parfaite par le reste de l’équipe, étouffe littéralement les adversaires.
Quand on voit les efforts que font les attaquants sur le pressing, la capacité à gérer le ballon après, à avoir des fulgurances… Ils sont capables de tout faire.
– Éric Roy, entraîneur de Brest battu 0-3 par le PSG
En moyenne, un adversaire du PSG n’arrive ainsi à enchaîner que 8,5 passes avant de perdre le ballon, le total le plus faible d’Europe ! Un chiffre impressionnant qui traduit l’efficacité du harcèlement mis en place par Luis Enrique.
Un pressing intelligent et coordonné
Mais au-delà de l’intensité pure, c’est aussi l’intelligence collective et la coordination qui rendent le pressing parisien si redoutable. Les joueurs anticipent et sont déjà en position pour presser, sans avoir besoin de faire de longs efforts. Un travail de gammes répété à l’entraînement et désormais parfaitement intégré.
Le pressing est parfaitement coordonné, ce qui fait que les Parisiens font rarement des longues courses. Ils sont déjà en position. C’est ce qui rend les relances adverses compliquées.
– Daniel Bravo, consultant pour beIN Sports
Une défense proactive derrière
Ce pressing très haut ne serait pas possible sans le travail de la défense centrale, parfaitement en place pour gérer la profondeur et les duels. L’agressivité de Willian Pacho et Marquinhos dans les un-contre-un permet ainsi au bloc d’évoluer très haut sans craindre d’être pris dans leur dos.
Dans la verticalité, ils sont très présents, très agressifs. Je ne vois pas d’équipe en Europe aussi forte dans ce domaine.
– Julien Stéphan, entraîneur en Ligue 1
Un rapport bénéfice/coût très positif
Si cette prise de risques peut parfois s’avérer coûteuse, avec quelques occasions concédées quand le pressing est percé, le bénéfice l’emporte largement pour le PSG. Les vagues offensives se succèdent et submergent des adversaires asphyxiés, incapables de sortir proprement le ballon.
Il faut penser bénéfice-coût, et ça rapporte beaucoup plus que ça ne coûte au Paris Saint-Germain. C’est très faible en proportionnalité, le nombre de contre-attaques subies par rapport aux risques pris.
– Julien Stéphan
Avec 23 buts marqués sur ses 7 derniers matches, le PSG récolte ainsi les fruits de son pressing de haute volée imposé par Luis Enrique. Un style unique et enthousiasmant, mêlant jeu offensif flamboyant et travail défensif acharné, qui propulse Paris vers les sommets nationaux et européens. Et ce n’est sans doute qu’un début, Luis Enrique voyant encore des marges de progression dans l’application de ses principes. De quoi donner des sueurs froides à tous les futurs adversaires du PSG…