La Saint-Valentin est devenue un rendez-vous incontournable de notre calendrier. Chaque année, le 14 février, c’est la grande célébration de l’amour et des amoureux. Mais derrière les cœurs, les fleurs et les chocolats, se cache aussi une certaine pression sociale à laquelle il est difficile d’échapper.
Un rituel moderne qui s’impose à tous
Qu’on soit en couple ou célibataire, la Saint-Valentin ne laisse personne indifférent. C’est devenu un passage obligé, un jour où il faut montrer son amour, prouver son attachement. Les vitrines des magasins se parent de rouge et de rose, les publicités nous assaillent de suggestions de cadeaux pour l’être aimé. Difficile de passer à côté.
Selon un sondage récent, 78% des Français se sentent concernés par la Saint-Valentin, même s’ils ne la fêtent pas tous. La pression est particulièrement forte pour ceux en couple. Il faut trouver le bon cadeau, organiser une soirée parfaite, être à la hauteur de ce que la société attend de nous en tant qu’amoureux.
La course aux cadeaux
Les classiques restent les fleurs, les chocolats, les bijoux. Mais chaque année, il faut innover, trouver l’original, le cadeau qui fera mouche. Les magasins rivalisent d’imagination pour nous proposer le présent idéal. Coffrets cadeaux, escapades romantiques, gadgets en forme de cœur… L’offre est pléthorique et peut vite faire tourner la tête.
Les dépenses moyennes pour la Saint-Valentin tournent autour de 100€ par personne.
Un budget conséquent pour beaucoup, qui se sentent obligés de mettre la main au portefeuille pour prouver leur amour. Car ne rien offrir serait interpréter comme un manque d’intérêt pour l’autre. La pression est forte pour se conformer à ce rituel de consommation.
Une fête pas toujours appréciée
Malgré le battage médiatique et commercial autour de la Saint-Valentin, tout le monde n’apprécie pas forcément cette fête. Certains la trouvent trop commerciale, trop superficielle. Ils préfèrent célébrer leur amour au quotidien, sans attendre une date précise.
35% des personnes en couple affirment ne pas aimer la Saint-Valentin.
Pour eux, s’offrir des cadeaux, dire « je t’aime », passer du temps ensemble, cela devrait se faire tout au long de l’année, pas seulement le 14 février. Ils rejettent cette injonction à l’amour et à la consommation.
Et pour les célibataires ?
C’est sans doute pour eux que la pression de la Saint-Valentin est la plus forte. Dans une société qui valorise le couple et l’amour, être seul ce jour-là peut être difficile à vivre. Les célibataires ont l’impression que cette fête leur renvoie en pleine face leur solitude.
Pourtant, de plus en plus, ils essaient de s’approprier cette journée, de la célébrer entre amis ou en famille. Des contre-soirées Saint-Valentin s’organisent pour faire la fête entre célibataires, loin des cœurs et des fleurs. Une manière de dédramatiser et de s’affranchir de la pression sociale.
Trouver son propre équilibre
Face à ce raz-de-marée d’amour et de consommation, à chacun de trouver son propre équilibre. Fêter la Saint-Valentin ou non, offrir un cadeau ou juste un « je t’aime », organiser une grande soirée ou un dîner en tête à tête… L’important est de faire comme on le sent, sans se laisser dicter sa conduite.
Le plus beau cadeau reste de passer du temps avec l’être aimé.
Car au final, la Saint-Valentin est peut-être l’occasion de se rappeler que l’amour ne se prouve pas par des objets, mais par des gestes, des attentions, des moments partagés. Et ça, ça n’a pas de prix et ça ne s’achète pas en magasin.
Un peu d’histoire
Savez-vous d’où vient la Saint-Valentin ? Cette fête tire son origine de l’histoire de Saint Valentin, un prêtre du 3ème siècle qui célébrait des mariages chrétiens malgré l’interdiction de l’empereur romain. Il fut emprisonné et tomba amoureux de la fille de son geôlier. Avant son exécution, il lui écrivit une lettre signée « De votre Valentin », expression encore utilisée aujourd’hui.
Au fil des siècles, la Saint-Valentin est devenue la fête des amoureux que l’on connaît. Mais derrière les cœurs et les fleurs, n’oublions pas son message originel. Celui d’un amour sincère, qui brave les interdits et les conventions. Un amour plus fort que la pression sociale.