Cette nuit, les parquets de NBA ont été le théâtre de performances contrastées pour les basketteurs français engagés. Si certains comme Nicolas Batum ont brillé, d’autres à l’image de Rudy Gobert ou Victor Wembanyama sont passés au travers. Décryptage d’une soirée en clair-obscur pour nos représentants.
Batum, la belle consolation de la nuit
Dans la victoire des Clippers face à Memphis (128-114), Nicolas Batum s’est distingué en sortie de banc avec une ligne statistique propre : 3 points à 1/2 aux tirs, 3 rebonds, 1 passe et 1 interception en seulement 13 minutes de jeu. Le vétéran français est désormais habitué à ce rôle d’électron libre dans la second unit californienne, lui permettant d’apporter son expérience et son calme en sortie de banc.
Wembanyama et les Spurs coulent à Boston
Le phénomène Victor Wembanyama est lui passé au travers dans la défaite des Spurs à Boston (116-103). La pépite de 19 ans a bien compilé 17 points et 13 rebonds, mais à un pourcentage famélique (7/16). La marche était trop haute face aux Celtics, même privés de Jaylen Brown. Wembanyama reste sur 9 matches de suite à plus de 20 points, une première pour un rookie depuis la saison 1988-89.
Gobert impuissant dans la défaite des Wolves
Autre déception de la nuit, celle de Rudy Gobert, malgré une ligne de stats fournie : 20 points (10/14 aux tirs) et 14 rebonds. Le pivot tricolore n’a rien pu faire dans la courte défaite de Minnesota à domicile contre Milwaukee (103-101). Il a même failli coûter la victoire aux siens en commettant une faute sur Brook Lopez dans les derniers instants. Si Gobert a répondu présent offensivement, sa relation avec Karl-Anthony Towns semble toujours en rodage.
On a des hauts et des bas, il faut continuer à construire notre alchimie.
Rudy Gobert, au sujet de son duo avec Towns.
Coulibaly et Sarr s’inclinent avec Washington
Les jeunes pousses Bilal Coulibaly et Alexandre Sarr ont eux aussi connu la défaite avec les Wizards face à Indiana après prolongation (130-134). Coulibaly a rendu une copie très décevante avec seulement 3 points à 1/8 aux tirs en 36 minutes. Sarr, de retour de blessure, s’en sort mieux avec 9 points et 6 rebonds en 32 minutes. Mais les deux anciens pensionnaires de Boulogne-Levallois ont encore du chemin à faire pour s’imposer en NBA.
Yabusele, Risacher et les autres
Du côté des autres représentants tricolores, le bilan est mitigé. Guershon Yabusele a joué 21 minutes pour 5 petits points (2/5 aux tirs) lors de la 5ème défaite de suite de Philadelphie à Brooklyn (100-96). Zacharie Risacher a lui brillé dans la défaite d’Atlanta au Madison après prolongation (148-149) avec 16 points à 6/11 en 31 minutes.
- Tidjane Salaün s’est logiquement incliné avec Charlotte à Orlando (102-86).
- Rayan Rupert n’a eu que 5 minutes de temps de jeu avec Portland, battu à Denver (136-121).
- Sidy Cissoko, Armel Traoré, Ousmane Dieng et Pacôme Diadé n’ont eux pas foulé les parquets cette nuit.
Au final, cette nuit aura démontré toute la difficulté pour nos Frenchies de s’imposer chaque soir en NBA. La route est encore longue pour la plupart de nos représentants. Mais avec du travail et de la persévérance, nul doute qu’ils parviendront à se faire une place durable dans la meilleure ligue du monde.
Les échecs de cette nuit ne doivent pas faire oublier qu’une nouvelle génération dorée est en train d’éclore. De Wembanyama à Coulibaly en passant par Dieng ou Risacher, l’avenir s’annonce radieux pour le basket français en NBA. Il faudra juste leur laisser un peu de temps pour s’adapter au plus haut niveau. Les performances des uns et des autres devront être suivies avec intérêt tout au long de la saison.
