Le géant bancaire JPMorgan tire la sonnette d’alarme : Ethereum, la deuxième plus grande blockchain au monde, est en perte de vitesse. Dans un récent rapport de recherche, les analystes de la banque pointent du doigt l’intense compétition à laquelle fait face le réseau, mettant en péril sa suprématie.
Ether peine à briller face à Bitcoin et aux altcoins
JPMorgan souligne la sous-performance d’Ether, le jeton natif d’Ethereum, par rapport à Bitcoin et aux autres altcoins ces derniers mois. Contrairement à Bitcoin qui bénéficie d’une perception de valeur refuge et d’or numérique, Ether manquerait d’un narratif convaincant pour attirer les investisseurs.
La concurrence grignote des parts de marché
Malgré les améliorations apportées à son réseau, comme le « merge » vers une blockchain moins énergivore, Ethereum voit son activité migrer vers les solutions de layer 2 et les blockchains concurrentes. Des applications décentralisées (dApps) emblématiques comme les DEX Uniswap, DYDX et Hyperliquid cherchent de meilleures performances ailleurs, au détriment de la croissance d’Ethereum.
Les pressions compétitives ont poussé certaines dApps à quitter Ethereum pour des blockchains d’applications spécifiques offrant un meilleur rendement.
Rapport de JPMorgan
Le prochain départ d’Uniswap vers sa propre blockchain « Unichain » pourrait porter un coup dur aux revenus d’Ethereum, ce protocole générant parmi le plus de frais de transaction sur le réseau.
Ethereum distancé par Solana et les « meme coins »
JPMorgan pointe également la croissance plus rapide de réseaux rivaux comme Solana, porté par l’engouement pour les « meme coins ». Si Ethereum domine toujours l’écosystème des stablecoins, de la finance décentralisée (DeFi) et de la tokenisation, la banque met en garde contre une compétition qui restera « intense dans un avenir prévisible ».
Quelle stratégie pour Ethereum ?
Face à ces défis, Ethereum mise sur sa prochaine mise à jour « Llanfair » prévue début avril pour gagner en scalabilité et en efficacité. Le réseau espère aussi attirer une demande institutionnelle croissante liée à la tokenisation.
Mais JPMorgan prévient : pour conserver son leadership, Ethereum devra redoubler d’efforts pour proposer une expérience utilisateur supérieure et empêcher l’exode de son écosystème vers des blockchains plus performantes. La bataille pour dominer le Web3 ne fait que commencer, et Ethereum n’a pas le droit à l’erreur.
