La Suède est sous le choc après qu’une fusillade dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro ait fait 10 morts mardi 4 février. Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a qualifié cet acte de « pire tuerie de masse » de l’histoire du pays. L’auteur des faits, qui s’est donné la mort, n’était pas connu des services de police.
Un drame sans précédent qui ébranle la Suède
Mardi 4 février restera gravé comme un jour noir dans l’histoire de la Suède. Une fusillade dans un centre d’enseignement pour adultes de la ville d’Örebro a fait 10 morts et plusieurs blessés, plongeant le pays dans la stupeur et le deuil.
Selon les autorités, l’auteur des faits, âgé de 35 ans, a fait irruption dans l’établissement en milieu de journée, armé d’un fusil. Il a ensuite ouvert le feu sur les personnes présentes avant de retourner son arme contre lui. Plusieurs témoins ont rapporté des scènes de panique, des cris et des gens fuyant le bâtiment.
C’est une tragédie immense, la pire tuerie de masse que notre pays ait connue.
Ulf Kristersson, Premier ministre suédois
Un acte isolé sans motivation idéologique apparente
D’après les premiers éléments de l’enquête, le tireur n’était pas connu des services de police et n’avait pas de lien avec des groupes criminels. Il possédait un permis de port d’arme et n’avait pas de casier judiciaire.
Une source proche du dossier indique que l’homme vivait reclus, sans emploi et s’était éloigné de sa famille et de ses amis ces derniers temps. Pour l’heure, aucune motivation idéologique n’a été établie.
Tout porte à croire que l’auteur a agi seul, sans motif idéologique.
La police suédoise
Un pays en deuil qui s’interroge
Cette tuerie, d’une ampleur inédite en Suède, a plongé le pays dans le choc et la tristesse. Les drapeaux ont été mis en berne et une minute de silence a été observée dans les écoles et les administrations.
Au-delà du deuil, cet évènement tragique relance le débat sur le contrôle des armes à feu dans le pays. Même si la législation suédoise est parmi les plus strictes d’Europe, avec obligation de permis et enregistrement des armes, certains s’interrogent sur d’éventuelles failles dans le système.
Nous devons analyser en profondeur ce qui s’est passé et voir s’il faut encore renforcer nos lois.
Morgan Johansson, ministre de la Justice
Soutien et solidarité des pays voisins
Les dirigeants des autres pays nordiques ont exprimé leur solidarité et leur soutien à la Suède dans cette épreuve douloureuse. La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré que « le Danemark se tient aux côtés de la Suède » et la Première ministre finlandaise Sanna Marin a transmis « les condoléances du peuple finlandais au peuple suédois ».
De son côté, le roi de Suède Carl XVI Gustaf s’est dit « horrifié et attristé » par cet « acte de violence insensé » dans un communiqué du palais royal. La famille royale a annulé ses engagements pour la semaine en signe de deuil.
Les victimes au cœur des pensées
Si l’enquête se poursuit pour tenter de comprendre les motivations du tireur, les pensées vont avant tout aux victimes et à leurs proches. Des cellules psychologiques ont été mises en place pour accompagner les familles endeuillées et les personnes traumatisées par cette tragédie.
Des rassemblements et des veillées sont prévus dans plusieurs villes de Suède dans les prochains jours en hommage aux victimes. Des fleurs et des bougies ont déjà été déposées devant le centre d’enseignement d’Örebro, théâtre de l’effroyable tuerie.
Nous sommes en deuil mais nous devons rester soudés et continuer à croire en nos valeurs de paix et de tolérance.
Lena Hallengren, ministre de l’Éducation
Au-delà de la sidération, cet évènement dramatique soulève de nombreuses questions sur les raisons d’un tel acte et les moyens de prévenir de telles tragédies à l’avenir. Un défi de taille pour la société suédoise, réputée paisible et sûre, brutalement confrontée à la violence aveugle et insensée.
