La drogue de synthèse PTC, surnommée « Pète ton crâne », sème la terreur chez de nombreux adolescents et leurs familles. Cette substance liquide inodore et incolore, vapotée pour ses effets similaires au cannabis mais bien plus dévastateurs, est devenue le nouveau fléau des cours de récré. Avec une puissance jusqu’à 200 fois supérieure au cannabis, la PTC rend accro en un rien de temps et détruit des vies à vitesse grand V.
Une descente aux enfers express
Pour Justine, 17 ans, l’enfer a commencé sur un coup de tête, en tirant sur la cigarette électronique d’un camarade. « En 5 secondes, j’ai su que quelque chose n’allait pas. J’ai vomi, convulsé, je suis tombée dans les pommes » raconte-t-elle, encore marquée. Sa copine Déborah a vécu la même descente aux enfers : « On a l’impression que tout bouge autour de soi, on bégaie, on tremble de partout. C’est très désagréable. »
Malaises, hallucinations, perte de contrôle… Les effets de la PTC sont aussi violents que soudains. En quelques bouffées à peine, c’est la vie qui bascule. Un véritable piège qui se referme sur des ados en quête de sensations, pour une dizaine d’euros seulement. Car derrière ses airs inoffensifs, la PTC est une bombe à retardement d’une puissance phénoménale.
Une molécule ultra concentrée aux origines troubles
Apparue dans les années 2010, la PTC s’est fait une réputation sur les bancs du lycée. Sa composition est un mystère, mais une chose est sûre : elle frappe fort. « C’est un produit très puissant, qui peut causer la mort. D’ailleurs, le labo qui l’a analysé a été vraiment stupéfait par sa puissance » alerte un commissaire. Certains dealeurs peu scrupuleux y ajoutent même de la cocaïne, de la kétamine ou de la mort aux rats pour décupler les effets et rendre accro plus vite. Quitte à ce que ça tue.
« La molécule ne coûte pas très cher. J’investis 500 et je ressors avec 2500 chaque mois. Ça me permet de vivre une belle vie. »
Un dealer de PTC
Des familles brisées et démunies
Si l’business est juteux pour les dealers, il est dévasateur pour les familles. Comme Léa, 13 ans, qui a plongé en quelques mois. Crises d’épilepsie à répétition, état végétatif, hospitalisations… Un enfer pour sa mère. « Le plus angoissant, c’était l’idée qu’elle convulse seule. Qu’on la perde en la laissant comme ça. »
Kylian lui a basculé en goûtant la PTC par hasard, un soir au bord d’une rivière. Deux jours lui ont suffi pour devenir accro. « Pendant un moment, je n’ai vécu que pour ça. Si je n’avais pas ma drogue, j’avais envie de me tirer une balle. » Déscolarisation, fugues, son addiction a failli lui coûter la vie. Sa mère se souvient avoir « tout arrêté pour lui », en vain, avant de devoir le placer, minée par « la crainte de le voir mourir ».
Un long chemin vers la guérison
Au prix d’un suivi addictologique lourd, certains réussissent à s’en sortir. Mais les séquelles sont là. « Elle a maintenant des problèmes de mémoire irréversibles » déplore la mère de Léa. Quant à Kylian, sevré depuis 4 mois, il chante son combat dans ses textes de rap. Mais pour combien de temps ? Le spectre de la rechute n’est jamais loin.
Face à cette menace fantôme qui gangrène les cours de récré, les autorités semblent désarmées. Prévention, répression, la PTC s’infiltre toujours, pour une poignée d’euros. De quoi rendre accro n’importe qui, n’importe quand. Et briser des vies en un claquement de doigts. Jusqu’à la prochaine victime.
Malaises, hallucinations, perte de contrôle… Les effets de la PTC sont aussi violents que soudains. En quelques bouffées à peine, c’est la vie qui bascule. Un véritable piège qui se referme sur des ados en quête de sensations, pour une dizaine d’euros seulement. Car derrière ses airs inoffensifs, la PTC est une bombe à retardement d’une puissance phénoménale.
Une molécule ultra concentrée aux origines troubles
Apparue dans les années 2010, la PTC s’est fait une réputation sur les bancs du lycée. Sa composition est un mystère, mais une chose est sûre : elle frappe fort. « C’est un produit très puissant, qui peut causer la mort. D’ailleurs, le labo qui l’a analysé a été vraiment stupéfait par sa puissance » alerte un commissaire. Certains dealeurs peu scrupuleux y ajoutent même de la cocaïne, de la kétamine ou de la mort aux rats pour décupler les effets et rendre accro plus vite. Quitte à ce que ça tue.
« La molécule ne coûte pas très cher. J’investis 500 et je ressors avec 2500 chaque mois. Ça me permet de vivre une belle vie. »
Un dealer de PTC
Des familles brisées et démunies
Si l’business est juteux pour les dealers, il est dévasateur pour les familles. Comme Léa, 13 ans, qui a plongé en quelques mois. Crises d’épilepsie à répétition, état végétatif, hospitalisations… Un enfer pour sa mère. « Le plus angoissant, c’était l’idée qu’elle convulse seule. Qu’on la perde en la laissant comme ça. »
Kylian lui a basculé en goûtant la PTC par hasard, un soir au bord d’une rivière. Deux jours lui ont suffi pour devenir accro. « Pendant un moment, je n’ai vécu que pour ça. Si je n’avais pas ma drogue, j’avais envie de me tirer une balle. » Déscolarisation, fugues, son addiction a failli lui coûter la vie. Sa mère se souvient avoir « tout arrêté pour lui », en vain, avant de devoir le placer, minée par « la crainte de le voir mourir ».
Un long chemin vers la guérison
Au prix d’un suivi addictologique lourd, certains réussissent à s’en sortir. Mais les séquelles sont là. « Elle a maintenant des problèmes de mémoire irréversibles » déplore la mère de Léa. Quant à Kylian, sevré depuis 4 mois, il chante son combat dans ses textes de rap. Mais pour combien de temps ? Le spectre de la rechute n’est jamais loin.
Face à cette menace fantôme qui gangrène les cours de récré, les autorités semblent désarmées. Prévention, répression, la PTC s’infiltre toujours, pour une poignée d’euros. De quoi rendre accro n’importe qui, n’importe quand. Et briser des vies en un claquement de doigts. Jusqu’à la prochaine victime.