Vous constatez une baisse de votre libido et vous vous inquiétez ? Rassurez-vous, c’est un problème plus courant qu’on ne le pense. Derrière une perte de désir se cachent souvent des facteurs bien identifiés comme la santé mentale ou encore la consommation d’alcool. Décryptage de ce phénomène qui touche autant les hommes que les femmes.
Les troubles psychologiques, ennemis de la libido
Selon une étude de l’Inserm publiée en 2021, 21% des adultes présenteront des troubles anxieux au cours de leur vie, avec une prévalence deux fois plus élevée chez les femmes. L’impact de l’anxiété et du stress sur la vie sexuelle n’est plus à démontrer. Quand le moral flanche, difficile de laisser place au désir.
Si le stress affecte votre vie sexuelle, il n’y a pas mille solutions : la meilleure est de consulter un psychiatre ou un psychologue.
Les problèmes de couple figurent aussi en tête des causes de baisse de libido. Manque de communication, routine, disputes… Autant de facteurs qui créent un climat peu propice à l’épanouissement sexuel. Là encore, faire appel à un thérapeute peut aider à démêler les nœuds.
L’alcool, faux ami du désir
On a tendance à voir l’alcool comme un stimulant, un désinhibiteur qui booste la libido. Mais attention, la réalité est tout autre ! Une consommation excessive ou chronique peut entraîner de sérieux troubles de l’érection chez l’homme et une baisse de la lubrification chez la femme. Sans parler de l’impact sur le système hormonal…
Si vous souffrez d’une accoutumance à l’alcool et que votre libido en pâtit, rapprochez-vous de votre médecin généraliste.
La ménopause et l’après-grossesse, cap à passer pour les femmes
Chez les femmes, des facteurs spécifiques entrent en jeu. La ménopause, avec son bouleversement hormonal (chute des œstrogènes et de la testostérone), est une période critique. Un traitement hormonal substitutif peut alors être envisagé, sauf contre-indication. L’après-accouchement est aussi un moment délicat, où les problèmes de désir peuvent perdurer jusqu’à 10 mois, surtout si l’accouchement a été difficile.
La pilule contraceptive, parfois en cause
Ironiquement, la pilule contraceptive censée libérer la sexualité féminine peut aussi avoir l’effet inverse en diminuant le désir. Un changement de contraception est alors à discuter avec son médecin ou son gynécologue.
Pathologies et traitements, à surveiller
Enfin, n’oublions pas que certaines maladies (diabète, troubles hormonaux…) ainsi que la prise de certains médicaments (antidépresseurs, anti-hypertenseurs…) peuvent sérieusement impacter la libido. Un suivi médical régulier est donc primordial.
Vers un regain de désir
Bonne nouvelle, dans la plupart des cas, il est possible de retrouver une vie sexuelle épanouie en s’attaquant à la racine du problème. Traiter un trouble anxieux, réduire sa consommation d’alcool, changer de contraception, prendre soin de son couple… Autant de pistes à explorer pour raviver la flamme du désir. N’hésitez pas à en parler à votre partenaire et à consulter un professionnel de santé. Votre libido vous remerciera !