L’affaire du meurtre atroce de la petite Rose, 5 ans, dans les Vosges continue de secouer l’opinion publique. Le suspect, un adolescent de 16 ans, est désormais visé par une nouvelle plainte pour viol et agression sexuelle, selon des informations obtenues par Le Figaro auprès du parquet d’Épinal. Cette plainte, déposée en avril 2024, concerne des faits qui se seraient déroulés en février 2022 à Rambervillers, la même commune où le corps sans vie de la fillette avait été retrouvé un an plus tard.
Un suspect au lourd passé judiciaire
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le jeune suspect est mis en cause dans une affaire de violences sexuelles. Le 15 mars dernier, il avait été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont un avec sursis, pour viol et agression sexuelle sur trois enfants âgés de 9 à 12 ans. Des faits là encore survenus à Rambervillers en février 2022, alors que l’adolescent n’était âgé que de 14 ans.
La justice doit trancher sereinement cette affaire difficile. Il ne faut pas perdre de vue que mon client est mineur.
Me Élise Lemelle, avocate du suspect
Les circonstances glaçantes du meurtre de Rose
Mais c’est bien pour le meurtre sordide de la petite Rose-Izabela que le jeune homme devra répondre devant le tribunal pour enfants d’Épinal les 11 et 12 juin prochains. La fillette avait été enlevée le 25 avril 2023 alors qu’elle jouait devant chez elle. Son corps sans vie avait été retrouvé dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement de la commune. Lors de sa garde à vue, le suspect avait avoué avoir maintenu la tête de l’enfant sous l’eau dans sa baignoire jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Une ville sous le choc
Ce drame a profondément ébranlé les habitants de Rambervillers, une petite ville d’ordinaire paisible. Beaucoup s’interrogent sur les dysfonctionnements qui ont pu conduire à une telle tragédie, le suspect étant déjà connu des services judiciaires et de protection de l’enfance. Certains parents ont témoigné avoir croisé la route de celui qu’ils qualifient de “prédateur” à plusieurs reprises, sans que cela n’éveille l’attention des autorités.
Un procès très attendu
Le procès qui s’annonce sera donc scruté avec attention. Au-delà de la question de la responsabilité pénale du jeune accusé se pose celle de la prise en charge des mineurs criminels présentant de lourds troubles du comportement. Comment prévenir la récidive chez ces jeunes au parcours chaotique ? Quelles réponses la société peut-elle apporter face à une telle violence ? Autant de questions délicates auxquelles la justice devra tenter de répondre, sous le regard d’une opinion publique profondément marquée par ce fait divers aussi sordide qu’incompréhensible.