Un événement d’une rare violence a secoué le collège Paul-Bert de Drancy en Seine-Saint-Denis cette semaine. Quatre enseignants de l’établissement ont été la cible de menaces de mort proférées sur le réseau social Snapchat, contraignant la direction à fermer l’école par mesure de sécurité. Cet incident soulève de vives inquiétudes quant au climat de violence qui règne dans certains établissements scolaires.
Des menaces d’une effroyable violence sur Snapchat
C’est dans la nuit de mercredi à jeudi que les menaces sont apparues sur Snapchat, un réseau particulièrement prisé des adolescents. Sur une photo prise lors d’une manifestation des enseignants en décembre dernier, deux visages ont été entourés en rouge. S’en est suivi un message d’une violence inouïe :
Demain madame X morte, madame X morte, X morte, X mort. Il ont cas Aplle la police j’ai déjà mes plan vous tous morts, poursuit-il. De 8h a 12 je essayer de tuer X et X
L’auteur des menaces affirme savoir où habitent les enseignants visés et à quelle heure ils terminent leurs cours. Un message qui a provoqué un véritable choc au sein de la communauté éducative.
Une école sous le choc, les enseignants menacés portent plainte
Face à la gravité de ces menaces, les enseignants concernés ont immédiatement déposé plainte. En soutien, leurs collègues ont fait valoir leur droit de retrait, jugeant que leur sécurité n’était plus assurée au sein de l’établissement.
Le collège Paul-Bert est donc resté fermé ce jeudi, les élèves se retrouvant coincés devant les grilles closes. Une situation qui témoigne du climat de tension qui peut régner dans certaines écoles, en particulier en banlieue parisienne.
Une enquête ouverte, les auteurs activement recherchés
Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de ces menaces qui ont été postées en “taguant” des élèves du collège. Les enquêteurs vont devoir déterminer qui se cache derrière le compte Snapchat à l’origine de ce déferlement de haine.
En attendant, c’est une communauté éducative sous le choc qui tente de se remettre de cet événement traumatisant. Des cellules psychologiques devraient être mises en place pour les enseignants et les élèves les plus affectés.
Un phénomène inquiétant de violence envers les professeurs
Malheureusement, les menaces et violences envers les enseignants sont un phénomène en augmentation ces dernières années, en particulier dans les quartiers les plus défavorisés. Insultes, intimidations, agressions physiques… Les professeurs sont de plus en plus la cible de comportements violents de la part d’élèves ou de parents.
Les réseaux sociaux, en permettant l’anonymat et la viralité des contenus haineux, ont encore aggravé le problème. De nombreux professeurs témoignent se sentir abandonnés et impuissants face à ce phénomène.
Un sursaut nécessaire pour sécuriser les écoles
Face à cette situation alarmante, il est urgent que des mesures soient prises pour endiguer ces violences et restaurer la sérénité dans les établissements scolaires. Renforcement des équipes éducatives, formation des enseignants, responsabilisation des élèves et des parents, lutte contre la diffusion de contenus haineux en ligne… Les leviers d’action sont multiples.
Mais avant tout, c’est une prise de conscience collective qui est nécessaire. Toute la société doit se mobiliser pour que l’école redevienne un sanctuaire, un lieu d’apprentissage et d’épanouissement préservé de la violence du monde extérieur. Un immense défi à l’heure où les réseaux sociaux font tomber les murs de l’école, avec les dérives que l’on constate à Drancy cette semaine.
Espérons que ce tragique événement serve d’électrochoc et soit le point de départ d’une mobilisation de grande ampleur pour restaurer la sécurité et la sérénité auxquelles nos enfants et nos enseignants ont droit. C’est une priorité absolue si nous voulons que l’école de la République puisse continuer à remplir ses nobles missions.
