Alors que les transactions en ligne n’ont jamais été aussi nombreuses, les tentatives de fraude aux moyens de paiement connaissent elles aussi une hausse préoccupante. Face à ce fléau qui touche de plus en plus de Français au quotidien, la Fédération bancaire française, le ministère de l’Économie et la Banque de France sonnent l’alarme. Leur message est sans équivoque : il est urgent de renforcer notre vigilance pour déjouer les pièges des cybercriminels.
L’arsenal des fraudeurs se perfectionne
Usurpation d’identité, hameçonnage, spoofing… Les techniques des escrocs ne cessent de s’affiner pour duper leurs victimes. Parmi les stratagèmes les plus courants, on retrouve notamment :
- L’usurpation du numéro du service client bancaire pour soutirer des données confidentielles
- De fausses annonces (billetterie, location…) surfant sur l’actualité comme les JO
- L’utilisation de deepfakes et de scénarios ultra-réalistes
Des arnaques de plus en plus difficiles à déceler qui ont engendré de nombreux litiges entre clients floués et établissements bancaires.
Vers un cadre de remboursement plus clair
Pour tenter d’endiguer le phénomène, un nouveau dispositif est entré en vigueur cette année, fruit d’une concertation entre pouvoirs publics, banques et associations de consommateurs. Désormais, les banques ont 24h pour instruire un dossier de fraude présumée et procéder au remboursement du client si sa responsabilité n’est pas engagée.
Ces efforts seront vains si chacun d’entre nous ne redouble pas de vigilance.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances
Les bons réflexes à adopter
Si les mesures prises par les acteurs du secteur sont essentielles, la prévention passe aussi par l’adoption des bons gestes. Parmi les conseils martelés par les autorités :
- Ne jamais communiquer ses codes, mots de passe et identifiants bancaires
- Vérifier systématiquement l’identité de ses interlocuteurs
- Privilégier les sites sécurisés et les moyens de paiement officiels
- Limiter la diffusion de ses données personnelles en ligne
Une campagne de sensibilisation grand public sera lancée ce week-end dans les médias pour relayer massivement ces messages de prudence alors que les soldes et les départs en vacances battent leur plein.
Tous mobilisés contre un fléau en expansion
Si la lutte contre la cybercriminalité financière est l’affaire de tous, elle nécessite une coordination étroite entre acteurs publics et privés. Banques, commerçants, régulateurs, forces de l’ordre… C’est bien un front commun qui se met en place pour tenter de contrer une menace protéiforme en perpétuelle évolution.
Malgré les initiatives et les progrès technologiques, le facteur humain reste la principale faille exploitée par les fraudeurs. Alors en cette période propice aux achats et aux voyages, n’oublions pas que la meilleure arme contre l’arnaque reste notre vigilance de chaque instant. Une responsabilité individuelle et collective pour garantir la sécurité de nos transactions au quotidien.