À un peu plus de deux ans de la prochaine élection présidentielle, les ambitions s’aiguisent déjà au sein de la droite française. Parmi les personnalités qui se positionnent, David Lisnard, maire Les Républicains de Cannes et président du mouvement Nouvelle Énergie, multiplie les initiatives pour préparer une potentielle candidature.
Des vœux porteurs d’un message national
Mardi prochain, David Lisnard conviera les militants de Nouvelle Énergie au Cirque Bormann à Paris pour ses vœux annuels. Au-delà d’un simple rendez-vous de début d’année, l’édile cannois compte profiter de cette tribune pour lancer un appel à « sortir du marasme politique » et défendre l’idée d’une grande primaire ouverte à droite en vue de 2027.
Selon son entourage, le maire de Cannes souhaite organiser cette compétition avant l’été 2024, persuadé que cela permettrait de clarifier le jeu à droite et de préparer au mieux l’alternance. Une primaire serait à ses yeux le moyen de « mettre tout le monde sur un pied d’égalité ».
Une tournée pour porter ses idées
Au-delà de ses vœux, David Lisnard multiplie les déplacements pour asseoir sa stature nationale. Il prévoit notamment de se rendre prochainement à Mayotte, signe que son message se veut à la fois hexagonal et tourné vers les Outre-mer.
Depuis plusieurs mois, le président de Nouvelle Énergie s’applique à tracer sa route, en marge de la ligne officielle de LR. Fervent défenseur d’une ligne libérale tant sur le plan économique que sociétal, il n’hésite pas à critiquer le « marasme » et le manque d’audace de son camp.
« Il faut sortir des postures et des alliances de circonstance. La droite doit assumer ses valeurs et proposer un vrai projet alternatif »
confiait récemment un proche du maire de Cannes
Un parcours atypique et des soutiens
Âgé de seulement 53 ans, David Lisnard peut se prévaloir d’un parcours atypique. Entrepreneur dans l’évènementiel sportif et culturel, il a été élu maire de Cannes dès 2014 après avoir été adjoint à la Culture. Son action et son style, mêlant libéralisme assumé et indépendance d’esprit, lui valent une solide réputation chez les élus locaux.
S’il n’a pas encore officialisé ses ambitions élyséennes, David Lisnard peut déjà compter sur de nombreux soutiens au sein de la droite et du centre-droit. Sa récente réélection à la présidence de l’Association des maires de France (AMF) avec plus de 70% des voix en témoigne.
Des défis à relever, des alliances à construire
Pour franchir un cap supplémentaire, le maire de Cannes doit encore démontrer sa capacité à incarner une alternative crédible au niveau national. Dans un paysage politique fragmenté, marqué par la persistance du clivage Macron/Le Pen, la construction d’alliances sera un enjeu crucial.
La primaire que David Lisnard appelle de ses vœux devra être suffisamment ouverte et mobilisatrice pour créer une dynamique. Elle supposera aussi de trouver un point d’équilibre entre la droite modérée historique, tentée par le macronisme, et une frange plus radicale qui regarde vers l’extrême-droite.
« La route est encore longue mais nous sommes déterminés. David a la volonté et les qualités pour créer la surprise et redonner des couleurs à la droite », assure un de ses proches. Les vœux de mardi au Cirque Bormann donneront le coup d’envoi d’une séquence décisive pour les ambitions présidentielles du maire de Cannes. À droite, la course vers 2027 est plus que jamais lancée.
