Avec 8 victoires au compteur, Sébastien Ogier s’est forgé une véritable légende sur les routes du Rallye Monte Carlo. Le pilote français, reconnu comme l’un des plus grands de sa génération, a dompté à maintes reprises les spéciales piégeuses de cette épreuve mythique. À l’aube d’une nouvelle édition, il revient sur ces tronçons qui ont bâti ses succès monégasques.
La maîtrise des Hautes-Alpes
C’est dans les Hautes-Alpes qu’Ogier a signé certains de ses plus beaux exploits. En 2014, dans l’interminable ES Vitrolles – Faye, il prend les commandes sur une route détrempée pour ne plus les lâcher. En 2016, il creuse l’écart dans Les Costes – Chaillol, un tronçon qu’il connaît comme sa poche ayant grandi dans la région. Des choix pneumatiques audacieux en 2019 dans Valdrôme – Sigottier lui permettent de rester dans la course pour la gagne.
La sagesse dans les choix de pneus est souvent la voie à prendre.
Sébastien Ogier
L’assaut des Alpes-Maritimes
Les Alpes-Maritimes ont aussi été le théâtre de belles envolées. En 2015, Ogier prend la tête dans la vallée de la Durance lors de l’ES Aspres-lès-Corps – Chauffayer. En 2021, sur les pentes verglacées de La Bréole – Selonnet, il assomme la concurrence d’entrée en reléguant son poursuivant à près de 18 secondes. Un nouveau récital en pneus cloutés qui fait sa marque de fabrique.
Le roi du Turini
Mais l’étape reine reste sans conteste le col de Turini, haut lieu des nuits monégasques. Un temple du rallye où Ogier s’est imposé à 2 reprises : pour lancer idéalement son Monte Carlo en 2023, mais aussi pour s’offrir la Power Stage en 2021 et décrocher la victoire. Un succès qui compte double.
Gagner au Turini, c’est plus pour les statistiques et les fans.
Sébastien Ogier
Le maître des conditions mixtes
Neige, glace, asphalte sec… Ogier a dû composer avec tous types de revêtements au fil de ses victoires. Une polyvalence forgée dans ces longues spéciales aux conditions changeantes. Dans la version XXL de Vitrolles – Faye en 2014, il avait dû jongler avec des portions détrempées et d’autres sèches. Un vrai challenge avec des pneus mixtes. La clé selon lui :
Mon approche de la course est assez simple et toujours la même : je fais confiance à mon feeling.
Sébastien Ogier
L’adrénaline des « spéciales à l’ancienne »
Ogier avoue aussi un faible pour ces « spéciales à l’ancienne », pour reprendre ses mots. Ces longues portions rapides et bosselées qui mettent les tripes à rude épreuve, comme La Bréole – Selonnet. L’écho d’une époque où l’engagement physique primait.
Il y a de la vie dans la voiture et c’est comme ça que je voyais les vraies spéciales de rallye quand j’ai débuté.
Sébastien Ogier
Des succès bâtis sur un savant mélange de feeling, d’audace tactique et de intelligence de course. Voilà la recette des 8 victoires record d’Ogier sur ce Monte Carlo qu’il connaît par cœur. Avant une nouvelle page à écrire cette année ?