Une frappe russe dévastatrice a une nouvelle fois endeuillé la ville ukrainienne de Zaporijjia dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon le dernier bilan communiqué par le gouverneur régional Ivan Fedorov, l’attaque au missile a coûté la vie à un homme de 47 ans et blessé 16 autres personnes, parmi lesquelles un nourrisson de seulement deux mois. Des images choquantes d’immeubles d’habitation éventrés témoignent de la violence du bombardement.
La région de Zaporijjia est la cible d’une intensification inquiétante des attaques russes. D’après le gouverneur Fedorov, pas moins de 361 frappes ont visé 10 localités en l’espace de 24 heures, dont 4 au missile sur la ville même de Zaporijjia et 188 aux drones. Une escalade qui suscite une vive inquiétude pour les 700 000 habitants que comptait la cité avant le début du conflit.
Zaporijjia, un enjeu stratégique dans la guerre
Située à seulement 35 kilomètres des positions russes et à 50 kilomètres de la centrale nucléaire du même nom occupée par Moscou depuis 2022, Zaporijjia revêt une importance capitale dans la stratégie du Kremlin. Les autorités ukrainiennes redoutent depuis novembre dernier une offensive russe d’envergure en direction de la ville, un scénario que les récentes avancées des forces de Moscou dans le nord-est du pays rendent de plus en plus plausible.
Washington durcit le ton face à Moscou
Alors que le conflit entre dans une phase décisive à l’approche de son premier anniversaire, les États-Unis haussent le ton face à la Russie. Tout juste investi, le président américain Donald Trump a prévenu mercredi qu’il n’aurait « pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d’autres pays » si le Kremlin refusait de conclure un accord de paix avec Kiev « maintenant ». Une menace que Washington appuie par une série de sanctions et d’embargos sur les importations russes, déjà réduites de 4,3 à 2,9 milliards de dollars entre janvier et novembre 2023.
Face à l’escalade des violences et à la détermination affichée par Moscou, l’avenir de Zaporijjia et de toute l’Ukraine semble plus que jamais suspendu à l’issue des tractations diplomatiques et à la pression exercée par la communauté internationale. Un bras de fer dont les civils paient le prix fort, pris en étau entre les bombardements incessants et la menace d’une catastrophe nucléaire.
