La situation politique reste tendue au Mozambique après des élections controversées. Venancio Mondlane, figure de proue de l’opposition qui conteste les résultats du scrutin depuis octobre, a réaffirmé son refus de rejoindre le gouvernement. Dans un entretien exclusif, celui que ses partisans surnomment simplement « Venancio » a toutefois laissé 100 jours au nouveau président pour agir.
D’après une source proche du dossier, plus de 300 manifestants auraient perdu la vie, principalement par balles, dans le cadre de la contestation post-électorale. Plusieurs missions d’observation internationales ont en effet relevé de nombreuses irrégularités, entamant la crédibilité du scrutin remporté par Daniel Chapo, candidat du parti au pouvoir depuis l’indépendance il y a 50 ans.
L’opposant Mondlane intransigeant malgré une situation explosive
À 51 ans, cet ex-chroniqueur politique s’est imposé comme le visage de la contestation. Passé dans la clandestinité après l’assassinat de figures de l’opposition en octobre, Venancio Mondlane a fait un retour remarqué quelques jours avant l’investiture du nouveau président, drainant une marée humaine dans les rues de la capitale.
Malgré cela, il assure n’avoir « aucun contact direct » avec Daniel Chapo et rejette toute « ambition gouvernementale ». « Je ne veux pas faire partie du gouvernement. J’ai dit à plusieurs reprises que je ne voulais pas faire partie de l’exécutif », a martelé celui qui revendique aussi la victoire.
Un ultimatum de 100 jours au pouvoir
S’il exclut de participer au gouvernement, Venancio Mondlane a tout de même accordé un délai de grâce au nouveau pouvoir :
« Nous n’avons absolument rien à attendre d’eux en termes de feuille de route pour la réconciliation et la paix au Mozambique »
Venancio Mondlane, principal opposant au Mozambique
L’opposant a toutefois réitéré son ultimatum, exigeant l’application de 30 mesures lors des 100 premiers jours du quinquennat de Daniel Chapo. Faute de quoi, prévient-il, « ce gouvernement veut poursuivre l’escalade de violence et de misère contre le peuple ».
L’économie mozambicaine paralysée par la crise
En attendant, le pays paie un lourd tribut de la grave crise post-électorale. Les manifestations et grèves initiées par l’opposition ont fortement perturbé l’activité ces derniers mois. Des secteurs clés comme le port de la capitale Maputo ont ainsi vu leur trafic reculer, dans un contexte déjà très précaire.
Le Mozambique, ancien territoire portugais, figure en effet parmi les nations les plus pauvres et inégalitaires au monde malgré ses importantes ressources naturelles. Un défi économique et social majeur pour le nouveau gouvernement, en plus de devoir restaurer la stabilité politique du pays.
La « coopération » de Mondlane en question
Quant à Venancio Mondlane, il exclut pour l’heure de signer un quelconque accord avec le parti présidentiel sans « garanties sur certaines questions fondamentales pour le peuple ». L’homme à l’éternel costume sombre a ironisé sur les promesses de Daniel Chapo lors de son discours inaugural, assurant que le « bon élève » avait repris « 90% de [ses] idées ».
Mais il se dit prêt à continuer « à produire des idées et des propositions » en libre accès pour quiconque souhaite « le bien du pays ». Une façon détournée de coopérer, tout en maintenant la pression sur le nouveau pouvoir mozambicain. L’avenir du pays et de sa fragile démocratie en dépendra très certainement.
En attendant, le pays paie un lourd tribut de la grave crise post-électorale. Les manifestations et grèves initiées par l’opposition ont fortement perturbé l’activité ces derniers mois. Des secteurs clés comme le port de la capitale Maputo ont ainsi vu leur trafic reculer, dans un contexte déjà très précaire.
Le Mozambique, ancien territoire portugais, figure en effet parmi les nations les plus pauvres et inégalitaires au monde malgré ses importantes ressources naturelles. Un défi économique et social majeur pour le nouveau gouvernement, en plus de devoir restaurer la stabilité politique du pays.
La « coopération » de Mondlane en question
Quant à Venancio Mondlane, il exclut pour l’heure de signer un quelconque accord avec le parti présidentiel sans « garanties sur certaines questions fondamentales pour le peuple ». L’homme à l’éternel costume sombre a ironisé sur les promesses de Daniel Chapo lors de son discours inaugural, assurant que le « bon élève » avait repris « 90% de [ses] idées ».
Mais il se dit prêt à continuer « à produire des idées et des propositions » en libre accès pour quiconque souhaite « le bien du pays ». Une façon détournée de coopérer, tout en maintenant la pression sur le nouveau pouvoir mozambicain. L’avenir du pays et de sa fragile démocratie en dépendra très certainement.