Alors que Donald Trump a décidé de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) se veut rassurante. Selon sa secrétaire générale Celeste Saulo, cette décision ne mettra pas en péril les investissements dans les énergies vertes à travers le monde.
S’exprimant en marge du Forum économique mondial de Davos, Mme Saulo a affirmé à l’AFP et Reuters que de nombreux pays continueront à s’orienter vers les énergies renouvelables. L’accord de Paris, conclu en 2015, a en effet donné un nouvel élan à la prise de conscience collective sur la nécessité d’agir.
Des investissements verts rentables
Pour la cheffe de l’OMM, le passage aux énergies renouvelables est un processus en cours qui apporte de la richesse aux pays. Elle ne s’attend pas à ce que les investisseurs se détournent de projets très rentables qui sont en même temps des initiatives vertes.
Malgré le nouveau retrait américain qui entrera en vigueur dans un an, l’agence onusienne entend poursuivre sa collaboration avec les États-Unis. Ce pays est en effet friand d’informations climatiques pour prendre des décisions.
L’initiative « Alertes précoces pour tous » se poursuit
Celeste Saulo a également précisé que le retrait américain ne devrait pas affecter le travail de l’OMM sur les systèmes d’alertes précoces. Lancée en 2022 par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’initiative « Alertes précoces pour tous » est une priorité majeure de l’organisation.
L’objectif est de doter tous les pays du monde, d’ici fin 2027, des outils adéquats pour des alertes météorologiques, hydrologiques ou climatiques précoces et efficaces. En 2022, l’ONU estimait qu’un tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés, ne bénéficiait toujours pas de tels systèmes.
Le réchauffement s’accélère
Dans un contexte où le changement climatique exacerbe la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes comme les inondations et les tempêtes, ces alertes sont cruciales. 2024 a d’ailleurs été l’année la plus chaude jamais enregistrée.
La température moyenne des deux dernières années a même dépassé la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par l’accord de Paris. Mais malgré ce constat alarmant, l’ONU se veut optimiste et appelle à poursuivre résolument les investissements verts.
