Alors que les spéculations sur d’éventuels pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie se multiplient, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait une déclaration fracassante lors du Forum économique mondial à Davos. Selon lui, un déploiement d’au moins 200 000 troupes européennes serait nécessaire pour garantir la sécurité de l’Ukraine en cas de trêve avec Moscou et éviter une nouvelle invasion. Une proposition sans précédent qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir du conflit.
Un chiffre jamais évoqué publiquement
C’est la première fois qu’un haut responsable ukrainien avance publiquement un tel chiffre, bien que ce projet soit discuté en coulisses depuis plusieurs mois entre Kiev et ses alliés occidentaux. Le président français Emmanuel Macron avait déjà suggéré l’idée de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie.
Une proposition face à l’occupation russe
Cette proposition intervient dans un contexte où la Russie occupe environ 20% du territoire ukrainien, trois ans après avoir lancé son invasion. Face à cette situation, Zelensky insiste sur le fait que 200 000 troupes européennes représentent un minimum absolu pour sécuriser le pays. «Sinon, ce n’est rien», a-t-il déclaré sans ambages.
Le rôle crucial des États-Unis
Alors que les interrogations sur la position qu’adoptera le nouveau président américain Donald Trump se multiplient, Zelensky a tenu à rappeler le rôle crucial des États-Unis, principal pourvoyeur d’aide militaire et financière à l’Ukraine. Trump a jugé «probables» de nouvelles sanctions contre la Russie si Moscou ne négocie pas la fin de la guerre, tout en indiquant que Washington allait «se pencher» sur la poursuite de l’aide militaire à Kiev.
Nous sommes des alliés des États-Unis. Nous sommes la victime. Poutine est l’occupant. Et nous n’avons pas commencé la guerre, c’est lui qui l’a commencée.
Volodymyr Zelensky
Le rêve de Poutine de détruire l’Ukraine
Pour le président ukrainien, mettre fin à ce conflit meurtrier «sera très difficile» pour Trump, car Poutine ne veut pas réellement y mettre un terme tant qu’il n’aura pas atteint son objectif ultime : détruire l’indépendance de l’Ukraine. «La détruire, c’est son rêve», a martelé Zelensky.
L’Ukraine doit rester une priorité absolue
Malgré les contacts entre Washington et Moscou, Zelensky a insisté sur le fait que l’Ukraine doit demeurer «une priorité» pour le président américain. Le pays ne peut se permettre d’être relégué au second plan dans les discussions internationales sur l’avenir de la région.
Un appel à la communauté internationale
Au-delà des États-Unis, c’est à l’ensemble de la communauté internationale que s’adresse cet appel de Volodymyr Zelensky. Face à un conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et ravagé le pays, l’Ukraine a plus que jamais besoin du soutien de ses alliés pour espérer un retour à la paix et à la stabilité.
La proposition d’un déploiement massif de troupes européennes en cas de trêve avec la Russie constitue un nouveau jalon dans ce conflit qui dure depuis maintenant trois ans. Si elle venait à se concrétiser, elle marquerait un tournant majeur dans l’implication des puissances occidentales aux côtés de l’Ukraine. Reste à savoir comment Moscou réagira face à une telle perspective, alors que le Kremlin n’a jamais caché sa volonté de garder l’Ukraine dans sa sphère d’influence.
Une chose est sûre : l’avenir de l’Ukraine est plus que jamais suspendu aux décisions qui seront prises dans les prochains mois, tant sur le plan diplomatique que militaire. Et dans ce bras de fer qui oppose Kiev à Moscou, le soutien indéfectible des alliés occidentaux sera plus que jamais déterminant.