L’attente est à son comble tandis que le skipper français Jérémie Beyou s’approche à grands pas de la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2024-2025. Aux commandes de son monocoque Charal, le marin expérimenté est en passe de décrocher une très belle 4ème place dans ce tour du monde en solitaire, référence ultime de la course au large.
Une arrivée très attendue aux Sables d’Olonne
Après plus de 80 jours en mer, Jérémie Beyou devrait franchir la ligne d’arrivée de cette 10ème édition du Vendée Globe ce vendredi entre 00h00 et 08h00. Un aboutissement pour le skipper de 46 ans, qui avait dû abandonner lors de la précédente édition suite à des avaries. Cette fois, sa ténacité et son excellent niveau de performance lui permettent de viser le Top 5.
Selon des informations rapportées par une source proche de son équipe, Beyou naviguait ce mercredi à une vitesse moyenne de 12 nœuds au large de la pointe du Finistère. De quoi maintenir une marge confortable sur ses principaux poursuivants directs.
Meilhat et Lunven en embuscade
Car derrière Charal, la bagarre fait rage pour compléter le Top 5. Paul Meilhat sur Biotherm pointait à 179,9 milles en début d’après-midi, talonné par Nicolas Lunven et son Holcim-PRB, à 203 milles du leader. Ces deux marins devraient rallier les Sables d’Olonne vendredi entre 12h00 et 18h00.
Un peu plus loin, un groupe de trois bateaux se tient en moins de 30 milles. Justine Mettraux (Teamwork), Sam Goodchild et Thomas Ruyant, tous deux sur des monocoques de l’écurie LinkedOut, sont au coude à coude pour arracher la 7ème place.
Les vagues sont des montagnes. Ce sont des conditions dantesques que nous avons traversées.
Jérémie Beyou, lors d’une vacation avec son équipe.
Le cap Horn, juge de paix
Si la tête de course captive toutes les attentions, la lutte est âpre sur l’ensemble de la flotte. Les conditions météo difficiles auront eu raison des ambitions de nombreux participants. Plusieurs abandons et avaries sérieuses ont émaillé ce tour du monde 2024-2025, rappelant la dureté de l’épreuve.
Le passage du cap Horn aura été un véritable juge de paix. Manuel Cousin (Groupe Sétin), actuellement 32ème, l’a franchi il y a quelques heures après une traversée épique. Seuls Fabrice Amedeo (Nexans – Art & Fenêtres) et le Belge Denis Van Weynbergh (Laboratoires de Biarritz), lanterne rouge, doivent encore contourner ce point emblématique des mers du sud.
Retour triomphal en Vendée
Dans quelques heures, les pontons des Sables d’Olonne résonneront des cris de joie des premiers arrivants et de leurs équipes. Pour Jérémie Beyou et Charal, l’émotion sera à son comble au terme d’un tour du monde maîtrisé de main de maître. L’aboutissement de longs mois de préparation minutieuse et d’un engagement total en course.
Le skipper originaire de Landivisiau aura une nouvelle fois démontré son immense talent et prouvé qu’il fait partie des tous meilleurs navigateurs océaniques de sa génération. Cette 4ème place, si elle se confirme, viendra enrichir encore un peu plus son magnifique palmarès.
Un sacré défi attend d’ores et déjà ces marins pour le prochain Vendée Globe en 2028-2029. Selon des sources proches de la direction de course, le record établi cette année par Charlie Dalin (Apivia) en 80j03h44m46s sera extrêmement difficile à battre. Les architectes et les équipes vont devoir redoubler d’ingéniosité pour concevoir les voiliers du futur, toujours plus performants et fiables.
En attendant, place aux célébrations pour Jérémie Beyou et tous les héros de cette fantastique aventure autour du monde. Un Vendée Globe s’achève, son histoire et sa légende ne font que commencer à s’écrire…