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« La Cache » : L’ultime performance de Michel Blanc en compétition à la Berlinale 2025

Le film "La Cache", dernier long-métrage tourné par le regretté Michel Blanc, sera présenté en compétition officielle à la Berlinale 2025. Une ultime consécration pour l'immense acteur français, disparu en octobre 2024. Découvrez les coulisses de ce film événement très attendu...

C’est une nouvelle qui va ravir les cinéphiles et les admirateurs de Michel Blanc. Le dernier film dans lequel a tourné l’immense acteur français, « La Cache », représentera la France en compétition officielle pour l’Ours d’or de la 75e Berlinale, qui se tiendra du 13 au 23 février 2025 dans la capitale allemande.

Réalisé par le cinéaste suisse Lionel Baier, ce long-métrage adapté du roman éponyme de Christophe Boltanski sortira dans les salles obscures le 19 mars 2025. Une date très attendue par le public, pour ce qui constituera l’un des derniers grands rôles de Michel Blanc, disparu brutalement le 3 octobre 2024 à l’âge de 72 ans.

Une sélection prestigieuse pour un film posthume

Voir « La Cache » projeté en compétition officielle à Berlin est déjà « un bonheur » pour Lionel Baier, comme il l’a confié dans un entretien au Parisien. Mais c’est aussi « horrible d’aller à Berlin sans Michel », a ajouté le réalisateur, très ému. Il faut dire que le comédien, révélé au grand public avec la bande du Splendid et des comédies populaires comme « Les Bronzés » ou « Marche à l’ombre », n’avait encore jamais eu de film sélectionné à la Berlinale de son vivant.

Quand je terminais le film, j’avais tout le temps envie de l’appeler pour lui dire à quel point il est formidable. Dans « La Cache », Michel Blanc montre quelque chose de lui qu’il n’a jamais montré…

Lionel Baier, réalisateur de « La Cache »

Dans « La Cache », Michel Blanc incarne le rôle du « Père Grand », le grand-père du jeune Christophe, un garçon de 9 ans qui vit les événements de mai 68 caché chez ses grands-parents. « Le grand-père de Boltanski était un médecin qui avait peur du sang. J’ai voulu travailler avec Michel Blanc parce qu’il y avait chez lui une forme d’inquiétude, une fascination pour la médecine et une grande hypocondrie », explique Lionel Baier.

Les derniers rôles de Michel Blanc au cinéma

Outre « La Cache », le public pourra retrouver Michel Blanc une dernière fois au cinéma dans « Le Routard », un film de Philippe Mechelen en salle le 2 avril. Il y donnera la réplique à Hakim Jemili et Christian Clavier. Cette comédie raconte les aventures d’un expert des célèbres guides de voyage dans la jungle indonésienne.

Comme un dernier clin d’œil de cet acteur unique, ces deux films permettront au public de (re)découvrir toutes les facettes de son immense talent : l’émotion et la mélancolie avec « La Cache », mais aussi la comédie et le sens du burlesque avec « Le Routard ». Deux registres que ce comédien sensible et hypocondriaque, dévoré par le doute, aura explorés avec brio tout au long de son exceptionnelle carrière.

Hommages multiples de la profession

Depuis l’annonce de son décès brutal des suites d’une crise cardiaque, les hommages se multiplient pour saluer la mémoire et le talent de Michel Blanc. Sa bande d’amis du Splendid, réunie récemment au Festival de l’Alpe d’Huez, lui a rendu un vibrant hommage, non sans émotion. « Un mec absolument génial » pour Thierry Lhermitte, « un clown angoissé » pour Gérard Jugnot, qui n’a pu retenir ses larmes lors de l’événement…

Ses obsèques, qui ont eu lieu le jeudi 10 octobre 2024 en l’église Saint-Eustache à Paris, ont réuni de très nombreuses personnalités du 7e art français, dont son ami de toujours Christian Clavier mais aussi Gérard Depardieu, Josiane Balasko, Dominique Farrugia ou encore la première dame Brigitte Macron. De vibrants adieux populaires pour cet immense acteur et réalisateur, qui aura marqué des générations de spectateurs.

« La Cache » : les coulisses d’un tournage éprouvant

Selon des sources proches de la production, le tournage de « La Cache » aura été particulièrement éprouvant pour Michel Blanc, déjà affaibli. « Juste avant le tournage, Michel était persuadé d’avoir un cancer généralisé », raconte Lionel Baier. « Sur le plateau, il était en contact permanent avec son médecin. »

Mais malgré la maladie et la fatigue, le comédien aurait tout donné pour ce rôle exigeant, mais ô combien important à ses yeux. Celui d’un médecin paradoxalement effrayé par le sang et rongé par l’anxiété : un écho troublant avec ses propres angoisses existentielles et sa légendaire hypocondrie.

« La dernière image dit tout ce qu’il était : sa simplicité, sa musique, sa poésie… », confie avec émotion Lionel Baier. Nul doute que les festivaliers de la Berlinale, puis le grand public, seront touchés par cette ultime performance habitée et poignante, signature d’un immense acteur trop tôt disparu. Une façon de dire, avec « La Cache », un dernier au revoir à Michel Blanc…

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