Alors que les passionnés de sport automobile avaient encore en tête le sacre de Thierry Neuville au Rallye du Japon en novembre dernier, la saison 2025 du WRC pointe déjà le bout de son capot. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les changements seront nombreux pour cette nouvelle édition du championnat du monde des rallyes. Tour d’horizon des principales nouveautés à suivre de près.
Hankook, le nouveau manufacturier qui veut faire ses preuves
Fini l’ère Pirelli, place à Hankook ! Après avoir équipé pendant trois ans les WRC, le manufacturier italien cède sa place au géant coréen. Si ce dernier s’est déjà illustré en Formule E et en Championnat d’Europe des Rallyes, il va devoir rapidement s’adapter aux spécificités des épreuves du WRC.
D’après une source proche du dossier, Hankook aurait mis les bouchées doubles ces deux dernières années en matière de recherche et développement pour être fin prêt. Reste à savoir si cela suffira pour convaincre les écuries et offrir le même niveau de performance que son prédécesseur. Les premières spéciales du Rallye Monte-Carlo donneront un premier élément de réponse.
Un système hybride revu et corrigé
Autre changement de taille, l’abandon du système hybride qui équipait les WRC depuis 2022. Jugé trop coûteux, peu fiable et n’apportant pas satisfaction sportivement, il est tout simplement supprimé cette année. Conséquence directe, les voitures s’allègent d’une centaine de kilos et voient leur bride de turbo modifiée.
La voiture sera plus légère, aura moins d’inertie, ce sera un avantage, surtout sur la terre et les parties sinueuses. Mais il manque le boost de puissance.
Thierry Neuville, champion du monde en titre
Si la puissance sera en légère baisse, les pilotes devraient apprécier le comportement plus joueur de leur monture, en particulier sur les différentes surfaces proposées par le calendrier.
Un barème de points simplifié et plus équitable
Exit le système de points mis en place l’an dernier et ses subtilités parfois difficilement compréhensibles. En 2025, on revient à un barème classique avec une distribution des unités aux dix premiers du classement général final (25, 18, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2, 1). Le bonhomme du week-end n’est pas oublié avec des points attribués aux 5 scratchs de la matinée du dimanche (5, 4, 3, 2, 1). La power stage conserve le même barème.
Une refonte qui devrait rendre les rallyes plus lisibles pour le public et valoriser la régularité et la performance sur l’ensemble d’une épreuve. Le suspense pour le titre mondial s’en trouvera renforcé.
Du mouvement au sein des équipages
Qui dit nouvelle saison dit forcément transferts. Et cette année, les cartes ont été sérieusement rebattues. Le coup de tonnerre est venu de chez Hyundai avec le recrutement du prometteur français Adrien Fourmaux qui viendra épauler les deux champions du monde de l’équipe.
Toyota a misé sur la stabilité avec le retour à temps plein de Kalle Rovanperä, épaulé par Elfyn Evans, Takamoto Katsuta et la révélation finlandaise Sammy Pajari. À noter, le programme partiel de Sébastien Ogier qui rempilera pour quelques rallyes avec la marque nippone.
Enfin, M-Sport comptera sur le jeune irlandais Josh McErlean pour sa troisième auto tandis que Grégoire Munster aura la lourde tâche d’assumer le rôle de leader.
Trois petits nouveaux au calendrier
14 manches au programme cette année, et pas des moindres ! Les îles Canaries, le Paraguay et le très attendu Rallye d’Arabie Saoudite font leur apparition. Des terrains de jeu inédits et variés qui devraient offrir un beau spectacle et de nombreux rebondissements.
Voilà qui promet une saison 2025 des plus excitantes. Nouveau manufacturier pneumatique, réglementation modifiée, remaniement des équipages et des épreuves inconnues, tous les ingrédients sont réunis pour vibrer au rythme des spéciales. Début des hostilités dès jeudi avec le tant attendu Rallye Monte-Carlo. Attachez vos ceintures, ça va secouer !
