Le foot est une fête, dit-on. Mais parfois, la fête est gâchée par quelques fauteurs de troubles. C’est ce qui se passe actuellement avec les supporters du Feyenoord Rotterdam, qui se voient interdire le déplacement à Lille pour le match de Ligue des Champions prévu le 29 janvier. Une décision radicale des autorités françaises qui suscite de vives réactions.
Craintes d’affrontements entre supporters à Lille
Selon l’arrêté pris par le Ministère de l’Intérieur, « un risque réel et sérieux d’affrontement entre les supporters des deux clubs existe » à l’occasion de cette rencontre entre le LOSC et le Feyenoord. Les autorités évoquent des déplacements des Néerlandais « fréquemment source de troubles à l’ordre public du fait du comportement violent de certains supporters ».
Cette mesure d’interdiction couvre une large période, du lundi 27 au mercredi 29 janvier minuit, et une zone géographique allant des frontières françaises jusqu’aux villes de Lille, Villeneuve-d’Ascq et Lezennes. L’objectif est d’empêcher les quelques 3600 supporters attendus, dont 500 classés à risque, de rallier le stade Pierre-Mauroy.
Des précédents inquiétants
Le ministère liste plusieurs exemples de débordements impliquant des supporters du Feyenoord par le passé. Il mentionne notamment la finale de Ligue Europa Conference en mai 2022 à Tirana, où de violents affrontements ont éclaté entre fans néerlandais et albanais. Un riverain avait été agressé à coups de chaise.
Plus récemment, en septembre, des incidents avaient émaillé le déplacement du Feyenoord à Marseille, obligeant les forces de l’ordre à intervenir. Et même si les deux clubs ne se sont jamais affrontés, les autorités rappellent que les deux dernières venues des Rotterdamois en France, à Nancy en 2006 et donc à Marseille l’an dernier, se sont très mal passées.
Le spectre des hooligans
Au-delà des débordements des supporters néerlandais, le ministère pointe aussi du doigt l’attitude de « certains supporters » lillois, prompt à l’échauffourée. Comme en mai dernier face à Marseille où des affrontements avaient éclaté aux abords du stade. La vente de plus de 1000 places au-delà du quota attribué au club visiteur fait aussi craindre des tentatives d’intrusion.
Derrière ces mesures drastiques, c’est le spectre du hooliganisme qui resurgit. Un fléau qui gangrène le football européen depuis des décennies et que les autorités peinent à endiguer malgré les interdictions de stade, les déplacements encadrés et la vidéosurveillance accrue. La passion du foot a parfois du mal à rimer avec respect et fair-play.
Privés de déplacement, les vrais fans pénalisés
Si la sécurité doit primer, on peut néanmoins s’interroger sur la proportionnalité et l’efficacité réelle de ce type de mesures. Car en pénalisant tout un groupe de supporters, on prive aussi les vrais passionnés, ceux qui vivent pour encourager leur équipe, de vivre leur passion. Sans parler du manque à gagner pour les clubs et les villes hôtes.
Plutôt que la sanction aveugle, ne faudrait-il pas privilégier le dialogue, la prévention, la responsabilisation des supporters ? Des initiatives existent, comme les fan-coaching, les tribunes debout sécurisées, les déplacements accompagnés. De quoi permettre à la fête du foot de rester une vraie fête, dans les tribunes comme sur le terrain. Aux clubs et aux instances d’ouvrir le jeu.
Plus récemment, en septembre, des incidents avaient émaillé le déplacement du Feyenoord à Marseille, obligeant les forces de l’ordre à intervenir. Et même si les deux clubs ne se sont jamais affrontés, les autorités rappellent que les deux dernières venues des Rotterdamois en France, à Nancy en 2006 et donc à Marseille l’an dernier, se sont très mal passées.
Le spectre des hooligans
Au-delà des débordements des supporters néerlandais, le ministère pointe aussi du doigt l’attitude de « certains supporters » lillois, prompt à l’échauffourée. Comme en mai dernier face à Marseille où des affrontements avaient éclaté aux abords du stade. La vente de plus de 1000 places au-delà du quota attribué au club visiteur fait aussi craindre des tentatives d’intrusion.
Derrière ces mesures drastiques, c’est le spectre du hooliganisme qui resurgit. Un fléau qui gangrène le football européen depuis des décennies et que les autorités peinent à endiguer malgré les interdictions de stade, les déplacements encadrés et la vidéosurveillance accrue. La passion du foot a parfois du mal à rimer avec respect et fair-play.
Privés de déplacement, les vrais fans pénalisés
Si la sécurité doit primer, on peut néanmoins s’interroger sur la proportionnalité et l’efficacité réelle de ce type de mesures. Car en pénalisant tout un groupe de supporters, on prive aussi les vrais passionnés, ceux qui vivent pour encourager leur équipe, de vivre leur passion. Sans parler du manque à gagner pour les clubs et les villes hôtes.
Plutôt que la sanction aveugle, ne faudrait-il pas privilégier le dialogue, la prévention, la responsabilisation des supporters ? Des initiatives existent, comme les fan-coaching, les tribunes debout sécurisées, les déplacements accompagnés. De quoi permettre à la fête du foot de rester une vraie fête, dans les tribunes comme sur le terrain. Aux clubs et aux instances d’ouvrir le jeu.
