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Les Derniers Survivants des Camps Nazis Se Souviennent

Ils ont survécu à l'enfer des camps nazis. 80 ans après, ces derniers témoins nous livrent leurs souvenirs, leurs angoisses et un puissant message pour les jeunes générations. Un récit bouleversant, à lire avant qu'il ne soit trop tard.

Ils avaient 15 ans, 4 ans, 7 mois. Certains sont nés là-bas. Entre novembre 2024 et janvier 2025, 80 ans après la libération d’Auschwitz, une quarantaine de rescapés des camps nazis ont accepté de livrer leurs ultimes témoignages. Des récits poignants, des voix tremblantes mais une volonté intacte : transmettre, jusqu’au bout, pour que l’on n’oublie jamais.

Les voix de la dernière génération

D’après une source proche, les survivants interrogés, éparpillés dans une quinzaine de pays, savaient que le temps pressait. « Je fais partie de la toute toute dernière génération », confie Evelyn Askolovitch, 86 ans, déportée enfant à Bergen-Belsen. Ces hommes et ces femmes ont tenu, malgré la douleur, à raconter. Pour que l’humanité n’oublie pas ce qu’ils ont vu, vécu, subi.

Des destins inouïs

Leurs souvenirs restent intacts. L’interminable voyage dans des wagons bondés, sans vivres. L’arrivée à Auschwitz, la déshumanisation immédiate. La faim, la maladie, les expérimentations médicales. Mais aussi l’indescriptible chagrin d’une sœur disparue, la force d’une mère. Des bribes d’une enfance volée, des fragments de vie au cœur de l’horreur.

« Comment le monde a-t-il pu permettre Auschwitz ? »

– Marta Neuwirth, déportée à 15 ans à Auschwitz

L’ombre du passé

80 ans plus tard, les survivants s’inquiètent. Le retour de l’antisémitisme, la montée des extrêmes, l’indifférence aussi. Ils ont peur que leur vécu s’efface, noyé dans les flux incessants d’informations. « Je m’inquiète pour la nouvelle génération », confie Eva Shainblum, « ils n’ont pas la patience d’écouter ».

Le devoir de mémoire

Malgré tout, une flamme les anime. Celle de la vie, de l’espoir. Ella Blumenthal, 103 ans, évoque ainsi « l’art de survivre » et « le miracle de vivre ». Et tous lancent un appel aux jeunes générations. Marek Dunin-Wasowicz, 98 ans, les exhorte ainsi à « se souvenir » et à faire en sorte « que cela ne se répète pas ». Un message crucial, à l’heure où les derniers témoins s’éteignent.

Guy Poirot, né à Ravensbrück en 1945, lance cet ultime message :

« A vous, jeunes, de vous prendre en main, d’écouter ceux qui vous ont donné une conscience (…) de travailler ensemble, de réfléchir ensemble. La vie est un engagement ! »

Des paroles qui résonnent, 80 ans après l’horreur. Pour que jamais l’Histoire ne se répète, il appartient à chacun, selon une source proche, d’entendre les voix des derniers survivants des camps de la mort. Et de reprendre, à son tour, le flambeau de la mémoire.

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