Comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà bien sombre pour des millions de migrants, le nouveau président américain Donald Trump a signé lundi 20 janvier, quelques heures seulement après son investiture, plusieurs décrets destinés à durcir drastiquement la politique migratoire des États-Unis. Expulsions des clandestins, construction d’un mur à la frontière mexicaine, suspension des procédures d’asile, sanctions contre les villes refuges… La liste des premières mesures est longue et inquiétante pour les défenseurs des droits humains.
Une guerre éclair contre l’immigration clandestine
Fidèle à ses promesses de campagne les plus radicales, Donald Trump a décidé de passer à l’offensive sans attendre contre l’immigration illégale. Dès lundi, des barrières légales se sont érigées pour compliquer l’entrée et le séjour des sans-papiers sur le territoire américain :
- Suspension des procédures accélérées de demandes d’asile
- Annulation des rendez-vous pris via l’application « One Entry »
- Renforcement des contrôles aux frontières
- Extension des motifs permettant l’expulsion immédiate
Mais la mesure la plus spectaculaire reste le projet de mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, promis de longue date par Donald Trump. Sa construction pourrait débuter dès cette année selon des sources proches de la Maison Blanche.
Vers un durcissement de l’immigration légale ?
Au-delà de la lutte contre les clandestins, le nouveau locataire de la Maison Blanche entend aussi freiner l’immigration légale. Plusieurs décrets en préparation viseraient à restreindre certains programmes de visas très prisés comme le H1-B pour les travailleurs qualifiés. Des quotas pourraient également être instaurés.
Protéger les emplois et les salaires des travailleurs américains sera notre priorité absolue.
Un conseiller de Donald Trump
Vives tensions avec les villes « sanctuaires »
Autre front ouvert par le président Trump : les villes dites « sanctuaires » qui refusent de coopérer avec la police fédérale de l’immigration. Des métropoles comme New York, Los Angeles ou Chicago pourraient se voir privées de subventions fédérales en représailles. De quoi attiser les tensions sur un sujet déjà brûlant.
Déportation des criminels étrangers
Enfin, Donald Trump veut accélérer l’expulsion des étrangers condamnés pour des crimes sur le sol américain, évoquant un chiffre de 2 à 3 millions de personnes concernées. De quoi susciter de vives inquiétudes chez les associations de défense des droits des migrants.
Avec cette première salve de décrets, le 45e président des États-Unis affiche clairement sa volonté de mener une guerre éclair contre l’immigration, légale comme illégale. Un changement de cap radical qui risque de bouleverser de nombreuses vies et d’attiser les tensions communautaires dans une Amérique déjà profondément divisée. Les prochains mois s’annoncent électriques sur le plan migratoire.