C’est un Donald Trump en campagne et plus offensif que jamais qui s’est exprimé jeudi soir en Arizona lors de son premier meeting depuis sa condamnation au pénal. L’ex-président américain, en course pour 2024, a fustigé avec virulence l’approche de son rival démocrate Joe Biden sur l’épineuse question de l’immigration clandestine.
Trump promet d’annuler le “décret scandaleux” de Biden
Mardi, le président Biden avait annoncé de nouvelles restrictions au droit d’asile visant à réduire l’afflux de migrants à la frontière mexicaine, avec notamment un plafond de 2500 entrées illégales par jour. Une mesure jugée honteusement laxiste par Donald Trump.
“Le premier jour de mon mandat, j’annulerai le décret scandaleux de Joe l’escroc!”
a tonné le milliardaire républicain devant une foule conquise
Selon lui, le texte est “pro-invasion”, “pro-trafic d’enfants” et “pro-trafiquants de drogue”. Il promet de mettre fin à “toutes les politiques d’ouverture des frontières” démocrates s’il revient à la Maison Blanche.
L’immigration, sujet brûlant de la présidentielle à venir
À 17 mois de l’échéance, la question migratoire s’impose déjà comme un thème central de la campagne. Le camp républicain accuse Joe Biden d’avoir perdu le contrôle de la frontière et d’être responsable d’une “invasion”.
En meeting, Donald Trump a agité la menace de sanctions économiques envers les pays qui ne freineraient pas l’émigration vers les États-Unis :
“Si la Chine ou un autre pays se comporte mal, on a ce que l’on appelle des droits de douane qui font très mal.”
a-t-il averti
Un discours musclé malgré les déboires judiciaires
Cette charge violente contre la politique migratoire démocrate intervient quelques semaines seulement après la condamnation de Donald Trump dans une affaire de falsifications comptables. Mais visiblement ses ennuis avec la justice n’entament en rien sa verve de tribun.
En meeting, il s’est posé plus que jamais en héraut d’une Amérique qui veut reprendre le contrôle de ses frontières. Un positionnement qui plaît à sa base électorale, surtout dans des États frontaliers comme l’Arizona.
L’Arizona, État clé et clivant
Cet État du sud-ouest, point de passage de nombreux migrants, est un enjeu crucial de la prochaine présidentielle. En 2020, Joe Biden ne l’avait emporté que de peu face à Trump.
Selon les sondages, l’immigration est d’ailleurs perçue comme l’une des plus grandes faiblesses du président démocrate. Une perception que Donald Trump s’emploie à conforter à chacune de ses apparitions.
Reste à savoir si cette rhétorique anti-immigration, aussi clivante soit-elle, suffira à faire oublier aux électeurs les casserelles judiciaires de l’ex-président. Réponse dans les urnes en novembre 2024.