C’est un nouveau coup dur pour les opposants à l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Ce mardi, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté leur demande de suspension en urgence des travaux, dans l’attente d’une décision sur la poursuite du chantier. Un choix motivé par le court délai avant l’audience sur le fond, prévue le mois prochain.
Une décision sans « effets concrets » selon le tribunal
Dans son ordonnance, le juge des référés estime que le projet contesté « ne produira que très peu d’effet concret » d’ici l’audience de février, au regard du « court laps de temps » restant. Il juge également que les impacts environnementaux ont « d’ores et déjà été produits à l’échelle globale du chantier ».
De plus, selon le tribunal, une suspension prononcée en urgence aurait eu « des effets à une date avoisinant celle de l’audience », compte tenu des délais nécessaires pour interrompre effectivement les travaux. Un argument qui semble minimiser l’intérêt d’une telle mesure provisoire.
Les opposants dénoncent les « lourds travaux » à venir
Pourtant, lors de l’audience du 13 janvier, les associations contestant l’A69 avaient insisté sur l’urgence d’agir. Elles pointaient du doigt les « lourds travaux prévus » ces prochaines semaines et leurs effets néfastes sur l’environnement. Un argumentaire qui n’a visiblement pas convaincu la justice administrative.
Un espoir déçu après l’avis favorable de la rapporteure publique
Ce rejet intervient deux mois après une lueur d’espoir pour les opposants. Le 25 novembre, lors d’une précédente audience, la rapporteure publique s’était prononcée pour une annulation de l’autorisation environnementale du chantier. Un avis généralement suivi par les juges.
Mais le 9 décembre, surprise : le tribunal décide de rouvrir l’instruction sur ces autorisations. Une décision qualifiée d’« étonnante » par les associations, qui avaient repris espoir après des mois de lutte infructueuse contre cette portion d’autoroute de 53 km.
La bataille juridique se poursuit
Malgré ce nouveau revers, le combat est loin d’être terminé. La décision sur le fond du dossier est attendue d’ici fin février, selon un calendrier prévisionnel du tribunal administratif. Les opposants comptent bien faire valoir leurs arguments environnementaux pour obtenir gain de cause et stopper définitivement ce projet controversé.
D’ici là, le chantier de l’A69 se poursuit, sous haute surveillance. Les pro et anti-autoroute s’affrontent par tribunaux et médias interposés, chacun campant sur ses positions. L’avenir de ce tronçon entre Castres et Toulouse se jouera dans les prochaines semaines, voire les prochains mois. Avec à la clé, des enjeux cruciaux en termes de mobilité, d’aménagement du territoire et de préservation de la nature.