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Libération D’un Otage Espagnol Par Les Rebelles Touareg Au Mali

Un otage espagnol a été libéré par les rebelles touareg dans le nord du Mali après quelques jours de captivité. Il serait actuellement sous leur protection en attendant d'être remis aux autorités algériennes. Les détails sur son enlèvement restent flous, mais...

Selon une source proche des rebelles touareg du nord du Mali, un otage espagnol enlevé il y a quelques jours près de la frontière entre l’Algérie et le Mali aurait été libéré. Il serait actuellement sous la protection de ces groupes armés, en bonne santé, en attendant d’être remis aux autorités algériennes.

Libération obtenue grâce à l’intervention des rebelles

D’après un responsable de la coalition de groupes séparatistes à dominante touareg qui ont repris les armes contre le gouvernement malien en 2023, connu sous le nom de Front de libération de l’Azawad (FLA), le ressortissant espagnol aurait été libéré lundi après-midi « grâce à l’intervention des forces du FLA ». Une information relayée sur les réseaux sociaux mais qui n’a pour l’heure pas été confirmée officiellement côté espagnol ou algérien.

L’ex-otage attendu en Algérie

Toujours selon cette source au sein de la rébellion, l’otage libéré devait passer la nuit de lundi à mardi dans le nord du Mali « sous la protection des forces du FLA en attendant son transfert aux autorités algériennes ». Le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, l’un des groupes membres du FLA, a de son côté indiqué que l’Espagnol était « libre » depuis lundi suite à une opération menée dans la région de Ménaka, dans le nord-est malien, assurant que « l’ex-otage se porte très bien ».

Une zone frontalière sous haute tension

Si Madrid avait annoncé vendredi l’enlèvement d’un de ses ressortissants en Afrique du Nord, peu de détails avaient filtré sur les circonstances exactes et le lieu du rapt. Les informations fournies par les rebelles touareg laissent penser qu’il aurait eu lieu du côté algérien de la frontière avant que l’otage ne soit conduit en territoire malien. Une zone désertique de plus de 1300 km particulièrement difficile à contrôler pour les autorités des deux pays.

Aucune revendication n’a été émise mais cette région frontalière est connue pour être le théâtre d’opérations de plusieurs groupes armés :

  • Les différentes factions rebelles touareg
  • Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda
  • L’organisation État islamique, active notamment dans la région de Ménaka

Les enlèvements, une menace récurrente au Sahel

Ce rapt survient quelques jours seulement après l’enlèvement d’une autre ressortissante occidentale, une Autrichienne, dans le nord du Niger voisin. Les kidnappings, visant aussi bien des étrangers que des locaux, sont malheureusement devenus un des multiples visages de la violence qui gangrène le Mali et la bande sahélo-saharienne depuis 2012.

Motivés par l’appât du gain via des demandes de rançon, des velléités idéologiques, des actes de représailles ou une volonté de faire pression, les ravisseurs n’hésitent pas à déplacer leurs captifs d’un pays à l’autre dans ces immenses étendues désertiques. Un véritable casse-tête pour les forces de sécurité de la région.

Si ce nouvel enlèvement témoigne une fois de plus de la détérioration sécuritaire continue dans cette zone, la libération rapide annoncée par les rebelles touareg maliens est une éclaircie inattendue dont on espère qu’elle se confirmera. Le sort de l’otage autrichienne enlevée au Niger reste quant à lui toujours en suspens.

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