Confronté à une crise économique sans précédent, le Sri Lanka a décidé de prendre des mesures radicales. Fini le train de vie fastueux pour les anciens chefs d’État ! Le gouvernement vient d’ordonner à cinq ex-présidents de quitter au plus vite les somptueuses résidences mises à leur disposition aux frais du contribuable. Une décision choc dans un pays habitué à choyer ses dirigeants, même après leur départ du pouvoir.
Un symbole fort en période d’austérité
Selon une source proche du dossier, ces logements de fonction seront reconvertis en hôtels ou en musées, rapportant ainsi des revenus à l’État. Car le Sri Lanka, étranglé par la dette, n’a plus les moyens d’entretenir le train de vie princier de ses anciens dirigeants. Désormais, exit les villas avec piscine et personnel de maison. Les ex-présidents devront se contenter d’une allocation logement d’à peine 100 euros par mois, comme le prévoit une loi datant de 1986.
La fin d’une ère pour les frères Rajapaksa
Parmi les concernés, les très controversés frères Rajapaksa, Mahinda et Gotabaya, qui se sont succédé à la tête du pays. D’après nos informations, Mahinda occupe actuellement une résidence dont le loyer mensuel avoisinerait les 16 000 euros, soit 150 fois l’allocation prévue ! Des révélations qui risquent de faire grincer des dents, alors que le Sri Lanka peine à se relever de la pire crise de son histoire.
Un nouveau président déterminé à faire des économies
C’est le président fraîchement élu, Anura Kumara Dissanayake, qui est à l’initiative de cette purge. Premier chef d’État de gauche du pays, il entend bien rompre avec les pratiques de ses prédécesseurs et redresser les finances publiques. Il faut dire que le Sri Lanka sort d’une année 2022 particulièrement agitée, marquée par des manifestations monstres contre l’inflation galopante et la corruption endémique.
Des mesures d’austérité tous azimuts
Outre les anciens présidents, c’est tout l’appareil d’État qui est sommé de se serrer la ceinture. Le mois dernier déjà, le gouvernement avait drastiquement réduit le nombre d’agents affectés à la sécurité des ex-chefs d’État. Une décision qui aurait permis d’économiser plus de 4 millions d’euros en un an. Rien que pour les frères Rajapaksa, la facture de leur service de protection dépassait le million d’euros annuel !
Un pays sous perfusion du FMI
Pour sortir de l’ornière, le Sri Lanka n’a d’autre choix que de se soumettre à une cure d’austérité draconienne. Le pays a dû se résoudre à appeler le Fonds monétaire international à la rescousse et s’est engagé en échange à assainir ses finances publiques. Un défi titanesque pour cette île de 22 millions d’habitants, qui espère retrouver une croissance durable après des années de gabegie.
Des réactions mitigées chez les anciens dirigeants
Du côté des principaux intéressés, les réactions oscillent entre résignation et indignation rentrée. Si certains, comme Chandrika Kumaratunga, semblent prêts à obtempérer, d’autres rechignent à quitter leur logement. C’est le cas notamment de Mahinda Rajapaksa, qui exigerait un ordre d’expulsion écrit en bonne et due forme. Reste à savoir si le nouveau pouvoir tiendra bon face à ces potentats déchus mais encore influents.
Un signal fort envoyé à la population
Au-delà des économies générées, ces expulsions ont une forte portée symbolique. Elles marquent la fin d’une époque et d’un système où une petite élite profitait de privilèges indécents, pendant que le reste de la population vivait dans la misère. En s’attaquant aux avantages des puissants, le président Dissanayake envoie un message clair : au Sri Lanka, le temps de l’impunité est révolu.
Une petite révolution est en marche au Sri Lanka. Reste à voir si ces mesures choc suffiront à redresser le pays et à apaiser la colère d’une population éreintée par des années de crise. Une chose est sûre : les anciens présidents vont devoir apprendre à vivre comme les Srilankais lambda. Un sacré défi quand on a pris goût au luxe et aux privilèges !