78 ans et pas une ride ! C’est un Donald Trump en pleine forme et déterminé qui a retrouvé lundi les dorures de la Maison Blanche pour entamer son second mandat, sous les vivats d’une foule de partisans. Le plus vieux président de l’histoire américaine n’a pas perdu de temps pour dégainer les premiers décrets présidentiels et lancer une véritable offensive tous azimuts.
Une pluie de décrets dès le premier jour
À peine investi, le président républicain s’est attelé à mettre en musique ses promesses de campagne, à coups de décrets exécutifs. Au menu : lutte contre l’immigration clandestine, relance de la production d’hydrocarbures et fin du « délire transgenre ». Pas de round d’observation donc pour le septuagénaire pressé.
Un mur et des expulsions
Fidèle à sa rhétorique va-t-en-guerre sur l’immigration, Trump a décrété « l’état d’urgence » à la frontière sud avec le Mexique, annonçant la mobilisation de l’armée pour « repousser l’invasion ». « Nous commencerons à renvoyer des millions d’étrangers criminels », a-t-il tonné, bien décidé à poursuivre son mur controversé.
Retour en arrière sur le climat
Autre mesure phare : un état d’urgence énergétique pour booster la production d’hydrocarbures, au mépris des engagements climatiques. Les États-Unis se retirent à nouveau de l’accord de Paris, enterrant les efforts de l’administration Biden. Make America pollute again ?
Des ambitions XXL, sans limites ?
Jamais à court d’idées grandioses, Trump a aussi affiché ses visées expansionnistes en promettant sans ciller la « reprise » du canal de Panama, la cession du Groenland par le Danemark et un drapeau américain sur Mars. De quoi marquer les esprits mais aussi questionner le réalisme d’un tel programme maximaliste.
La revanche comme moteur
Pas question pour autant de jouer l’apaisement : le milliardaire a pris soin de gracier plus de 1500 de ses partisans impliqués dans l’assaut du Capitole en 2021. Selon des sources proches, le président entend bien se « venger » de ses adversaires politiques. Le ton est donné.
Un Congrès potentiellement récalcitrant
Si Trump avance à marche forcée, certains s’interrogent sur sa capacité réelle à imposer un tel rythme, face à de fragiles majorités au Congrès. D’autant que son premier mandat avait parfois montré un président plus enclin aux effets d’annonce qu’au travail de fond.
Des républicains eux-mêmes pourraient regimber devant tant de décisions abruptes et unilatérales. Déjà, le report au 1er février des droits de douane contre le Canada et le Mexique démontre que tout ne se fera pas en un claquement de doigts.
Le club des milliardaires en force
Le président peut toutefois compter sur des soutiens de poids, comme l’a montré la présence en force de grands patrons tels Zuckerberg, Musk ou Arnault lors des cérémonies d’investiture, parfois au détriment même des caciques républicains. Le premier cercle trumpiste n’a jamais semblé aussi doré.
Biden, simple spectateur
Une chose est sûre : le discours martial et revanchard du républicain offre un contraste saisissant avec la sobriété de son prédécesseur. Pour Joe Biden, relégué au rang de spectateur lors de la prestation de serment, c’est un retour brutal à la case départ. L’ancien vice-président a du mal à masquer son amertume face à ce come-back fracassant.
L’ère Trump 2.0 est lancée
Pied au plancher, sourcils froncés, Donald Trump est bien décidé à imprimer sa marque sans tarder. Après un premier mandat en demi-teinte, il veut être le président de la rupture et du volontarisme, quitte à bousculer institutions et alliances. Seul l’avenir dira s’il peut transformer l’essai au-delà de la gesticulation. Une chose est sûre : l’Amérique vit déjà à l’heure trumpienne. Pour le meilleur ou pour le pire.