C’est un coup de tonnerre dans le paysage politique américain. Quelques heures à peine après avoir prêté serment pour son second mandat, le président Donald Trump a pris une décision fracassante : accorder sa grâce présidentielle à plus de 1500 personnes condamnées pour leur participation à l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Cette profanation sans précédent du sanctuaire de la démocratie américaine avait choqué le monde entier.
Selon le décret publié par la Maison Blanche, cette grâce bénéficie à l’ensemble des personnes condamnées, à l’exception de 14 dont la peine est commuée en période de prison déjà purgée. Parmi elles, des membres des milices d’extrême droite Oath Keepers et Proud Boys, dont certains leaders emblématiques comme Stewart Rhodes et Enrique Tarrio. Ces derniers avaient écopé des peines les plus lourdes, allant jusqu’à 18 et 22 ans de réclusion.
La fin d’une « grave injustice nationale » selon Trump
Pour Donald Trump, cette grâce massive vise à mettre un terme à ce qu’il considère comme « une grave injustice nationale infligée au peuple américain ». Tout au long de la procédure judiciaire, il n’a cessé de minimiser la gravité des faits, qualifiant cette journée de « débordement d’amour et d’affection » à son égard. Une rhétorique en décalage total avec les scènes de chaos et de violence qui ont marqué cet événement.
Pourtant, les chiffres sont là : quelque 1600 personnes ont été arrêtées et inculpées, dont plus de 1270 condamnées à ce jour. Des dizaines de membres des forces de l’ordre ont été blessés, certains mortellement. Mais pour l’ancien magnat de l’immobilier, les émeutiers ont été traités de manière « impitoyable et injuste » par les juges et les procureurs.
L’enquête parlementaire sur le 6 janvier dans le viseur
Cette décision intervient alors que la commission d’enquête de la Chambre des représentants sur l’assaut du Capitole avait recommandé en décembre dernier des poursuites pénales contre Donald Trump lui-même, notamment pour appel à l’insurrection. Une menace qui plane toujours sur l’ancien président, même s’il n’a pas été directement inquiété à ce stade.
Anticipant d’éventuelles représailles, Joe Biden, dans un de ses derniers actes avant de quitter le pouvoir, avait lui-même signé une grâce présidentielle pour tous les élus et fonctionnaires ayant participé à cette commission, ainsi que les policiers qui y ont témoigné. Un véritable bras de fer par décrets interposés.
Une Amérique plus divisée que jamais
Cette grâce présidentielle ne manquera pas de raviver les plaies d’une Amérique profondément divisée. D’un côté, les partisans de Donald Trump, qui ont bravé un froid glacial pour assister à son investiture devant le Capitole, y voient un geste de réconciliation et de justice. De l’autre, ses opposants crient au scandale et à l’offense faite aux institutions.
C’est une insulte à notre système judiciaire, un abandon et une trahison des policiers qui ont risqué leur vie ce jour-là.
Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants
Au-delà des clivages partisans, c’est bien la place de Donald Trump dans l’histoire qui se joue. Pour ses adversaires, cette grâce est la preuve ultime qu’il cautionné et encouragé cette attaque contre la démocratie. Pour ses supporteurs, c’est au contraire un geste de force et de clémence d’un homme injustement accusé.
Des réactions contrastées dans la classe politique
Sans surprise, les réactions politiques ont été immédiates et tranchées. Dans le camp républicain, beaucoup saluent « le courage » et « l’humanité » du président, à l’image du sénateur Lindsey Graham qui y voit « un grand pas vers l’apaisement et la réconciliation ». À l’inverse, les démocrates dénoncent « une nouvelle provocation » et « un déni de réalité inquiétant » de la part du locataire de la Maison Blanche.
Au-delà des frontières américaines, cette décision a également suscité l’incompréhension. Plusieurs dirigeants européens ont exprimé leur « préoccupation » face à ce qui s’apparente selon eux à un « encouragement à la violence ». Une perception qui risque de peser sur les relations diplomatiques dans les mois à venir.
Une chose est sûre : avec cette grâce massive, Donald Trump place l’assaut du Capitole et ses suites judiciaires au cœur de son second mandat. Un pari risqué pour un président qui avait promis de rassembler et d’apaiser le pays. Les prochaines semaines diront si ce geste audacieux lui permet de consolider sa base ou au contraire de fédérer ses opposants. Dans un pays plus polarisé que jamais, l’unité nationale semble en tout cas plus éloignée que jamais.
Pourtant, les chiffres sont là : quelque 1600 personnes ont été arrêtées et inculpées, dont plus de 1270 condamnées à ce jour. Des dizaines de membres des forces de l’ordre ont été blessés, certains mortellement. Mais pour l’ancien magnat de l’immobilier, les émeutiers ont été traités de manière « impitoyable et injuste » par les juges et les procureurs.
L’enquête parlementaire sur le 6 janvier dans le viseur
Cette décision intervient alors que la commission d’enquête de la Chambre des représentants sur l’assaut du Capitole avait recommandé en décembre dernier des poursuites pénales contre Donald Trump lui-même, notamment pour appel à l’insurrection. Une menace qui plane toujours sur l’ancien président, même s’il n’a pas été directement inquiété à ce stade.
Anticipant d’éventuelles représailles, Joe Biden, dans un de ses derniers actes avant de quitter le pouvoir, avait lui-même signé une grâce présidentielle pour tous les élus et fonctionnaires ayant participé à cette commission, ainsi que les policiers qui y ont témoigné. Un véritable bras de fer par décrets interposés.
Une Amérique plus divisée que jamais
Cette grâce présidentielle ne manquera pas de raviver les plaies d’une Amérique profondément divisée. D’un côté, les partisans de Donald Trump, qui ont bravé un froid glacial pour assister à son investiture devant le Capitole, y voient un geste de réconciliation et de justice. De l’autre, ses opposants crient au scandale et à l’offense faite aux institutions.
C’est une insulte à notre système judiciaire, un abandon et une trahison des policiers qui ont risqué leur vie ce jour-là.
Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants
Au-delà des clivages partisans, c’est bien la place de Donald Trump dans l’histoire qui se joue. Pour ses adversaires, cette grâce est la preuve ultime qu’il cautionné et encouragé cette attaque contre la démocratie. Pour ses supporteurs, c’est au contraire un geste de force et de clémence d’un homme injustement accusé.
Des réactions contrastées dans la classe politique
Sans surprise, les réactions politiques ont été immédiates et tranchées. Dans le camp républicain, beaucoup saluent « le courage » et « l’humanité » du président, à l’image du sénateur Lindsey Graham qui y voit « un grand pas vers l’apaisement et la réconciliation ». À l’inverse, les démocrates dénoncent « une nouvelle provocation » et « un déni de réalité inquiétant » de la part du locataire de la Maison Blanche.
Au-delà des frontières américaines, cette décision a également suscité l’incompréhension. Plusieurs dirigeants européens ont exprimé leur « préoccupation » face à ce qui s’apparente selon eux à un « encouragement à la violence ». Une perception qui risque de peser sur les relations diplomatiques dans les mois à venir.
Une chose est sûre : avec cette grâce massive, Donald Trump place l’assaut du Capitole et ses suites judiciaires au cœur de son second mandat. Un pari risqué pour un président qui avait promis de rassembler et d’apaiser le pays. Les prochaines semaines diront si ce geste audacieux lui permet de consolider sa base ou au contraire de fédérer ses opposants. Dans un pays plus polarisé que jamais, l’unité nationale semble en tout cas plus éloignée que jamais.