La décision de Donald Trump de créer une commission à l' »Efficacité gouvernementale », surnommée « DOGE », et d’en confier les rênes au milliardaire Elon Musk, ne passe pas. Dès le premier jour de son nouveau mandat, le président américain fait face à une levée de boucliers. Syndicats et organisations s’unissent pour contester en justice la légalité de cette nouvelle entité aux contours flous.
Une fronde syndicale qui ne faiblit pas
En première ligne de ce combat, l’AFGE, le principal syndicat des employés du gouvernement fédéral américain, qui revendique des centaines de milliers d’adhérents. Accompagné d’autres organismes, il a déposé lundi un recours en justice pour que la commission respecte les règles en vigueur. Leurs arguments sont clairs :
La loi impose des garde-fous pour empêcher que ces commissions ne servent des intérêts privés et n’influencent secrètement les responsables fédéraux.
– Un représentant des plaignants
Les plaignants exigent une représentation équilibrée des points de vue au sein de DOGE ainsi qu’une totale transparence sur ses activités. Ils pointent du doigt l’opacité qui a entouré sa mise en place.
Musk, un choix qui interroge
Le choix d’Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et X (ex-Twitter), pour chapeauter cet organe cristallise les tensions. Nommé conjointement avec l’entrepreneur républicain Vivek Ramaswamy en récompense de son soutien pendant la campagne, le fantasque milliardaire avait clamé pouvoir réduire les dépenses fédérales de 30%. Une promesse jugée irréaliste par beaucoup.
L’objectif de Trump : un « plus petit gouvernement »
Pour Donald Trump, DOGE doit permettre d’atteindre « un plus petit gouvernement » d’ici 2026, année du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance des États-Unis. Mais ses détracteurs craignent surtout une attaque en règle contre l’administration fédérale et ses missions.
La justice, ultime rempart ?
Face aux inquiétudes grandissantes, c’est désormais à la justice américaine de trancher. Les plaignants espèrent qu’elle sera leur alliée pour garantir le respect des procédures et empêcher toute dérive. Dans un contexte politique tendu, cette bataille autour de DOGE pourrait bien être le premier grand test du second mandat trumpien.