Alors que Donald Trump s’apprête à retrouver le Bureau Ovale ce lundi, les attentes sont immenses en Israël. Beaucoup espèrent que le retour du 45ème président des États-Unis permettra d’obtenir enfin la libération des otages israéliens retenus à Gaza et de ramener un semblant de normalité dans le pays, plus d’un an après l’attaque sans précédent du Hamas.
Les proches des otages se mobilisent
Depuis l’annonce de la victoire de Trump en novembre, les familles des captifs multiplient les actions pour maintenir la pression. À Tel-Aviv, un immense panneau publicitaire lumineux interpelle directement le futur président avec ce message sans équivoque :
Relâchez-les tous avant le 20 janvier ou le feu de l’enfer va s’ouvrir.
– Message adressé à Donald Trump et au Hamas, affiché à Tel-Aviv
Une référence directe aux propos musclés tenus par Trump sur les réseaux sociaux début décembre. Le collectif « Forum de l’espoir », qui regroupe les proches des otages, est derrière cette initiative. Opposé à toute négociation avec le Hamas, il fonde beaucoup d’espoir dans le changement de ton à venir côté américain.
Des rassemblements chaque samedi
Dans les rues des grandes villes israéliennes, l’ombre de Donald Trump plane sur les manifestations hebdomadaires pour la libération des otages. Entre les casquettes rouges « Make Israel Normal Again » et les pancartes « Trump, merci de régler ça », l’ancien et futur locataire de la Maison Blanche est omniprésent. Comme Gaya Omri, jeune manifestante à Jérusalem, beaucoup sont persuadés que son retour changera la donne, sans savoir exactement dans quelle mesure.
Un allié indéfectible d’Israël
Il faut dire que lors de son premier mandat, Donald Trump s’est illustré par un soutien inconditionnel à l’État hébreu. Bousculant le consensus international, il avait reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y avait transféré l’ambassade américaine. Il est aussi à l’origine des accords d’Abraham ayant permis une normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes. Sans oublier la reconnaissance controversée de l’annexion du Golan syrien.
Le président Trump nous a fait connaître au monde.
– Yaakov Selavan, responsable au conseil régional du Golan
Sur le plateau du Golan, une colonie porte même son nom depuis 2019 : Trump Heights. Un symbole parmi d’autres de l’aura dont jouit le milliardaire en Israël. Beaucoup voient en lui celui qui peut remettre le pays sur le devant de la scène, après des mois de crise.
Quel impact sur le Hamas ?
Mais la grande inconnue reste la réaction du Hamas. Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza, sera-t-il sensible aux menaces très explicites de Donald Trump ? Rien n’est moins sûr, selon plusieurs analystes. L’organisation n’a pour l’instant pas réagi publiquement aux déclarations tonitruantes de celui qui redeviendra officiellement « POTUS » dans quelques heures.
Néanmoins, la pression pourrait s’accentuer à mesure que se mettront en place les équipes du nouveau président. À commencer par Mike Huckabee, futur ambassadeur en Israël et partisan affiché de l’annexion de la Cisjordanie, nommé à ce poste clé. De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants du Hamas.
L’espoir d’un retour à la normale
En attendant, l’espoir renaît en Israël à l’approche de ce 20 janvier si particulier. Après 15 mois d’un conflit ayant profondément meurtri le pays, beaucoup rêvent simplement d’un retour à la vie d’avant. Avec ce slogan en tête, emprunté à la campagne trumpiste de 2016 : « Make Israel Normal Again ». Un voeu partagé par une grande partie de la population, qui garde les yeux rivés vers Washington en ce jour d’investiture.
