Les festivités entourant l’investiture de Donald Trump ont réservé une surprise de taille lors d’un dernier meeting à Washington ce dimanche. Le président américain élu s’est joint sur scène aux Village People pour esquisser quelques pas de danse sur leur tube disco iconique « Y.M.C.A. », devenu un incontournable de ses rassemblements.
Pourtant, les relations entre le milliardaire républicain et le groupe n’ont pas toujours été au beau fixe. Le leader des Village People, Victor Willis, avait soutenu la candidature de Kamala Harris en 2024 face à Trump. Dès 2020, il avait même demandé au futur président de cesser d’utiliser « Y.M.C.A. » lors de ses meetings, une requête restée lettre morte.
Des tensions apaisées au nom du rassemblement
Malgré ces différends, Victor Willis a expliqué la présence des Village People aux côtés de Donald Trump par une volonté de rassemblement après une campagne clivante. Sur sa page Facebook, il a déclaré :
«Nous savons que cela fera des mécontents, mais nous pensons que la musique doit vivre sans considération politique. Notre chanson Y.M.C.A. est un hymne mondial qui, espérons-le, pourra rassembler le pays après une campagne tumultueuse et divisée.»
Un hymne gay devenu un tube universel
« Y.M.C.A. », sorti en 1978, est rapidement devenu un symbole de la communauté gay avec ses paroles évoquant la Young Men’s Christian Association, réputée être un lieu de rencontres. Mais pour Victor Willis, c’est avant tout un hymne joyeux et fédérateur, au-delà de son ancrage LGBT.
La participation bon enfant de Donald Trump, connu pour ses positions conservatrices, à la chorégraphie du titre semble aller dans ce sens. Au-delà des clivages, la musique comme vecteur de rassemblement, c’est le pari des Village People pour cette investiture atypique.
Un défi pour la présidence Trump
Reste à savoir si cet esprit d’ouverture saura perdurer lors du second mandat de Donald Trump à la Maison Blanche. Son premier passage avait été marqué par de vives tensions et une Amérique profondément divisée.
Comme le soulignait Victor Willis, l’enjeu est désormais de rassembler le pays malgré les oppositions. Les pas de danse présidentiels sur un tube disco kitsch mais transgénérationnel en sont peut-être un premier signe. Les actes devront suivre les symboles.
Une chose est sûre, la prestation de Donald Trump et des Village People à quelques heures de l’investiture restera comme l’un des moments les plus insolites de cette passation de pouvoir hors norme. Loin du faste et du sérieux habituels de l’exercice, elle aura montré une autre facette d’un président clivant. Quitte à bousculer le protocole, autant le faire en musique et avec le sourire, semblent nous dire les Village People.
