Près de trois ans après avoir quitté le Bureau ovale sur une défaite électorale, Donald Trump retrouve les dorures de la Maison Blanche pour un second mandat qui s’annonce aussi haut en couleur que le premier. Porté par le succès retentissant du mouvement MAGA, le milliardaire new-yorkais revient en triomphateur, bien décidé à imprimer sa marque, plus encore que lors de sa présidence de 2017 à 2021.
Une atmosphère d’euphorie pour un président en reconquête
Selon des sources proches de son entourage, Donald Trump et ses équipes savourent leur victoire dans une ambiance électrique. Soutiens de la première heure, généraux ralliés et anciens opposants mués en alliés de circonstance se pressent pour assister au retour en grâce de celui qui a fait mentir tous les pronostics.
Malgré un procès historique et une campagne d’une rare virulence, le tribun qui n’a jamais renié sa rhétorique clivante a convaincu une majorité d’électeurs de lui redonner les clés du pays. Une consécration personnelle doublée d’une revanche pour le mouvement national-populiste dont il est le héraut incontesté.
Le gratin de la « New Tech » au rendez-vous
Détail symbolique : les patrons des géants de la Tech, d’Elon Musk à Mark Zuckerberg en passant par Tim Cook et Jeff Bezos, seront tous de la fête. Un retournement spectaculaire alors qu’en 2016, la Silicon Valley avait largement boudé Donald Trump. Mais le milliardaire a depuis noué des liens étroits avec ce secteur, comme l’illustre le soutien appuyé que lui a apporté le nouveau propriétaire de Twitter.
Un coup de barre à droite imminent
Dès lundi, une salve de décrets est attendue, avec en point d’orgue l’état d’urgence à la frontière mexicaine et la suppression de plusieurs programmes de diversité dans l’administration. De quoi concrétiser les promesses martelées pendant la campagne pour galvaniser sa base électorale.
Nous agirons à une vitesse sans précédent pour arrêter l’invasion, stopper la gauche radicale et rendre à l’Amérique sa grandeur.
-Donald Trump à la veille de son investiture
Le nouveau président compte aussi imposer son agenda en matière énergétique, économique et sociétale. Avec l’appui d’une majorité MAGA au Congrès, Donald Trump a désormais les coudées franches pour façonner son « Amérique d’abord » et tourner résolument la page des années Biden.
Quelle posture sur la scène internationale ?
En politique étrangère, où le tempétueux milliardaire avait surpris par son style iconoclaste et ses décisions intempestives, les chancelleries retiennent leur souffle. Donald Trump va-t-il renouer avec la confrontation avec la Chine, poursuivre son rapprochement avec la Corée du Nord, ou continuer à bousculer ses alliés européens ?
Seule certitude : avec le retour de l’imprévisible magnat à la Maison Blanche, le monde entre dans une nouvelle ère d’incertitudes. Car si sa présidence fut brève, Donald Trump a laissé une empreinte profonde et durable sur la politique américaine. Nul doute que son second mandat renforcera encore cette révolution trumpiste.
L’héritage Biden vite effacé ?
Les progressistes, eux, craignent que le travail effectué par l’administration Biden ne soit réduit à néant. En quelques signatures, le bouillonnant président pourrait détricoter des pans entiers des réformes adoptées par son prédécesseur démocrate. Une perspective qui fait jubiler ses partisans les plus radicaux, pressés de reprendre le contrôle du pays.
Avec sa victoire éclatante et sa mainmise sur le Congrès, Donald Trump a désormais les moyens de ses ambitions. Ses opposants n’auront d’autre choix que de ronger leur frein pendant quatre, voire huit ans, en espérant que l’étoile du tribun populiste finisse par pâlir.
Mais dans l’immédiat, c’est bien le début d’une nouvelle ère Trump qui s’ouvre. Fort du soutien sans faille de son camp, auréolé de sa victoire, le président ne compte pas perdre une minute pour imposer sa vision de l’Amérique. Et tant pis si cela doit passer par un nouveau cycle de tensions et de divisions.
La « Trump touch » à nouveau à l’œuvre
Comme lors de son premier mandat, Donald Trump entend bien imprimer sa marque sur tous les aspects de la vie politique américaine. De l’économie à la diplomatie en passant par les questions de société, aucun domaine ne devrait échapper à la « Trump touch ».
L’ex-promoteur immobilier a d’ailleurs réservé une surprise de taille pour son premier jour : il compte gracier les émeutiers qui avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021, un geste fort à destination de ses soutiens les plus inconditionnels.
Vous serez très heureux de la décision que je vais prendre.
-Donald Trump évoquant à demi-mot une grâce des émeutiers du Capitole
Alors que les démocrates s’étranglent déjà, l’heure est à la revanche pour les partisans de Donald Trump. Avec leur champion de retour aux commandes, ils se sentent pousser des ailes et rêvent déjà d’étendre leur révolution conservatrice à tous les États-Unis.
Un plébiscite plus qu’une élection
Porté par un mouvement qui transcende les clivages partisans traditionnels, Donald Trump a réussi là où peu le voyaient triompher. En transformant la présidentielle en référendum pour ou contre sa personne, il a fait de sa réélection bien plus qu’une victoire politique : un véritable plébiscite.
Pourtant honni d’une grande partie des élites, l’homme d’affaires semble avoir un lien quasi mystique avec cette Amérique des oubliés qui se reconnaît en lui. Une connexion qui lui permet de défier les pronostics et de s’imposer envers et contre tout.
Ce triomphe inattendu, Donald Trump compte bien l’exploiter pour asseoir son pouvoir et faire définitivement entrer son nom dans l’histoire. Avec un second mandat en poche, il peut voir grand et laisser libre cours à ses ambitions de bâtisseur hors normes.
Qu’on le veuille ou non, l’ère Trump est bel et bien de retour. Et elle risque de laisser une empreinte indélébile sur le visage des États-Unis. Adulé par les uns, méprisé par les autres, Donald Trump fascine et divise comme aucun autre homme politique dans l’histoire récente.
Une chose est sûre : l’investiture de ce lundi n’est que le prélude d’un nouveau mandat aussi intense, surprenant et clivant que le personnage. L’Amérique n’a pas fini d’entendre parler de Donald Trump. Le meilleur, ou le pire, reste à venir.
