C’est sous les ovations de ses partisans les plus fervents que Donald Trump a fait son grand retour à la Maison Blanche ce 20 janvier 2025. Quatre ans après avoir quitté le pouvoir dans la tourmente, le milliardaire controversé a retrouvé le Bureau Ovale, bien décidé à reprendre l’Amérique en main selon sa vision.
Une investiture électrique
Dans une ambiance survoltée, des dizaines de milliers de partisans enthousiastes se sont massés autour du Capitole pour acclamer leur champion. Casquettes rouges « Make America Great Again » vissées sur la tête, drapeaux au vent, ils n’ont pas boudé leur plaisir de voir Donald Trump prêter à nouveau serment sur la bible, jurant de « préserver, protéger et défendre la Constitution ».
À ses côtés, son épouse Melania affichait un large sourire, vêtue d’un tailleur bleu ciel rappelant étrangement celui arboré par Jackie Kennedy lors de l’investiture de JFK en 1961. Tout un symbole pour le couple présidentiel qui entend marquer l’histoire.
Le gratin du populisme mondial
Pour ce jour si particulier, le gratin du populisme et de la droite nationaliste mondiale avait fait le déplacement. Parmi les invités de marque, on a notamment pu apercevoir le Premier ministre hongrois Viktor Orban, la cheffe de l’extrême droite italienne Giorgia Meloni, ou encore le dirigeant brésilien Jair Bolsonaro.
La présence de ces personnalités controversées aux côtés de Donald Trump donne le ton de cette présidence qui s’annonce sans concession. Une absence remarquée toutefois, celle de Marine Le Pen. Selon des sources proches de la patronne du Rassemblement national, qui a multiplié les déplacements outre-Atlantique ces derniers mois, elle aurait préféré faire profil bas. Prudence est mère de sûreté en cette période pré-électorale en France.
Plus déterminé que jamais
Donald Trump peut en tout cas compter sur le soutien indéfectible de ses partisans et le ralliement d’une grande partie du camp républicain. Fini le temps des doutes et des tergiversations, l’heure est à la mobilisation générale derrière le nouveau président. Y compris dans le monde économique, qui se frotte les mains en espérant des baisses d’impôts massives et un grand coup de rabot réglementaire.
Nous allons remettre l’Amérique sur les bons rails, et vite ! L’Amérique d’abord, l’Amérique toujours !
Donald Trump, 45e et 47e président des États-Unis
Dès ses premiers pas comme président, Donald Trump compte frapper fort. Selon son entourage, il pourrait signer une centaine de décrets dès ce 20 janvier, dont certains particulièrement explosifs : remise en cause du droit à l’avortement, expulsions massives de sans-papiers, sortie des accords de Paris sur le climat… La rupture s’annonce brutale.
L’Amérique plus divisée que jamais
Cette investiture et la présidence qui s’ouvre interviennent dans une Amérique profondément fracturée. D’un côté les partisans de Donald Trump, qui voient en lui un héros prêt à renverser la table face au « système ». De l’autre ses opposants, qui dénoncent un président illégitime et dangereux pour la démocratie.
Les prochains mois s’annoncent donc particulièrement agités et incertains pour le pays de l’Oncle Sam. Avec un Donald Trump plus déterminé que jamais à imposer sa marque, quitte à jeter de l’huile sur le feu, les États-Unis entrent dans une nouvelle ère politique dont il est encore difficile de prédire l’issue. Une seule certitude, l’Amérique de Donald Trump ne laissera personne indifférent.
