Ce lundi restera gravé dans l’histoire des États-Unis. Pour la seconde fois, Donald Trump, 78 ans, a prêté serment en tant que 45ème président américain. Une cérémonie d’investiture très attendue, qui s’est tenue dans un Capitole sous haute sécurité, là même où ses partisans avaient tenté d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden il y a 4 ans. Le milliardaire républicain, qui a battu la vice-présidente sortante Kamala Harris en novembre dernier, devient ainsi le président le plus âgé jamais investi.
Un programme musclé pour « mettre fin au déclin »
Fidèle à sa réputation, Donald Trump a d’emblée adopté un ton offensif, promettant d’agir « à une vitesse et avec une force sans précédent » pour redresser le pays. Immigration, éducation, économie… les chantiers s’annoncent titanesques pour celui qui entend bien laisser son empreinte.
Immigration : endiguer « l’invasion »
En tête des priorités : l’immigration clandestine, que Donald Trump qualifie d’« invasion ». Dès son premier jour, il devrait signer une salve de décrets pour durcir la politique migratoire. Construction d’un mur à la frontière mexicaine, expulsions accélérées… le président entend bien tenir ses promesses de campagne les plus controversées.
Éducation et questions sociétales
Autre cheval de bataille : les programmes scolaires. Donald Trump veut en découdre avec ce qu’il appelle la « folie transgenre » et les cours sur le racisme. Des prises de position explosives, qui risquent de raviver les tensions dans une Amérique déjà profondément divisée.
Économie : America First !
Sur le plan économique, cap sur le protectionnisme et la dérégulation. Au programme : hausse des droits de douane, coupes dans les dépenses publiques, allègements fiscaux pour les entreprises. Une politique qui inquiète les partenaires commerciaux des États-Unis, déjà échaudés par les guerres commerciales du premier mandat Trump.
Le poids des affaires
Mais le début de mandat s’annonce périlleux pour le sulfureux milliardaire. Poursuites judiciaires, dont une condamnation historique, soupçons de conflits d’intérêts avec sa cryptomonnaie… les casseroles sont nombreuses. Sans parler d’un Congrès divisé, où son parti ne dispose que d’une courte majorité.
Les défis de politique étrangère
À l’international aussi, l’horizon est chargé. Guerre en Ukraine, tensions avec la Chine, menace nord-coréenne… les dossiers sensibles ne manquent pas. Et les déclarations fracassantes du président, comme son projet d’annexer le Canada, suscitent la consternation des alliés.
Le crépuscule d’un showman
Pourtant, malgré les polémiques et les défis, Donald Trump peut compter sur des soutiens de poids. À commencer par la Cour suprême, solidement ancrée à droite, et une partie des géants de la tech, comme Elon Musk, qui le conseillera.
Mais à 78 ans, ce second mandat a un goût de chant du cygne. Sauf coup de force, il sera le dernier, la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Pour celui qui se délecte d’être sous les projecteurs, la perspective de devoir quitter la scène s’annonce douloureuse.
Une seule certitude : showman jusqu’au bout, Donald Trump ne laissera personne indifférent. Reste à savoir si son bilan, à l’issue de ces quatre ans, sera à la hauteur de ses promesses. L’Amérique et le monde retiennent leur souffle.
