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L’ancienne vice-ministre défie Trump dans sa course au pouvoir

Chrystia Freeland lance un défi audacieux à Trump dans la course à la succession de Trudeau. Ancienne ministre, elle promet de répliquer aux...

La course à la succession de Justin Trudeau à la tête du parti libéral canadien et du poste de Premier ministre s’enflamme. Chrystia Freeland, ancienne vice-Première ministre, a lancé un défi audacieux à Donald Trump, promettant de riposter « dollar pour dollar » à ses menaces de droits de douane.

Lors du lancement de sa campagne à Toronto ce dimanche, Mme Freeland s’est présentée comme une « leader éprouvée par le combat », faisant référence à son rôle clé dans les récentes négociations sur le libre-échange nord-américain face à l’administration Trump. « Donald Trump sait qui je suis et il ne m’aime pas beaucoup, parce que j’ai défendu le Canada fermement et j’ai réussi », a-t-elle déclaré sous les acclamations de ses supporters.

Une offensive contre la guerre économique qui se profile

La démission début janvier de Justin Trudeau, au plus bas dans les sondages, a précipité l’ouverture d’une campagne pour désigner son successeur, qui devrait occuper le poste de Premier ministre jusqu’aux prochaines élections en octobre au plus tard. Chrystia Freeland a choisi ce moment crucial, à la veille de l’entrée en fonction de Donald Trump, pour lancer son offensive.

« Nous ne voulons pas nous battre avec vous, mais si vous nous frappez, nous riposterons »

Chrystia Freeland, candidate à la tête du parti libéral canadien

Dans un discours musclé, l’ex-ministre des Finances a averti qu’une décision de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits canadiens serait « catastrophique » pour le pays, dont les États-Unis sont le premier partenaire commercial. Mais elle a juré d’infliger en retour « le plus grand revers commercial que les États-Unis aient jamais subi ».

Un « Canada pas à vendre » face aux provocations de Trump

Mme Freeland n’a pas manqué de réagir à la suggestion provocatrice du républicain de faire du Canada un « 51e État américain ». « Notre pays n’est pas à vendre et notre souveraineté n’est pas négociable », a-t-elle rétorqué fermement, soulignant sa détermination à défendre les intérêts canadiens.

Un parcours solide au gouvernement, mais une compétition serrée

Chrystia Freeland, 56 ans, possède une solide expérience gouvernementale, ayant occupé plusieurs postes clés depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux en 2015, dont ceux de ministre du Commerce international, des Affaires étrangères et des Finances. Longtemps membre de la garde rapprochée de Justin Trudeau, elle doit maintenant faire face à un outsider prometteur dans la course à sa succession: Mark Carney, ancien gouverneur des banques centrales canadienne et britannique.

Selon des sources proches du parti, le vainqueur devrait être connu le 9 mars prochain avant des législatives qui doivent se tenir au plus tard en octobre. Mais les libéraux accusent actuellement un retard de plus de 20 points dans les sondages face au Parti conservateur mené par Pierre Poilievre, laissant présager une compétition ardue pour succéder à Justin Trudeau et redresser la barre.

La campagne de Chrystia Freeland, lancée sur des positions offensives contre Donald Trump, promet donc des développements passionnants dans les semaines à venir, alors que le Canada se prépare à une possible confrontation commerciale avec son puissant voisin du sud et un changement de leadership majeur sur sa scène politique nationale. Affaire à suivre…

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