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L’Allemagne inquiète face au retour de Trump au pouvoir

Le retour de Donald Trump au pouvoir provoque l'inquiétude en Allemagne. Berlin craint une détérioration des relations commerciales et une remise en question du soutien militaire américain. Mais les véritables préoccupations vont au-delà...

À Berlin, l’atmosphère est lourde depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines. Selon des sources proches du gouvernement allemand, de vives inquiétudes agitent les coulisses du pouvoir quant aux répercussions de ce retour inattendu sur les relations germano-américaines et plus largement sur l’avenir de la démocratie outre-Atlantique.

Au cœur des préoccupations, la crainte de voir resurgir les tensions commerciales et la remise en question du soutien militaire américain. Un document confidentiel rédigé par l’ambassadeur d’Allemagne aux États-Unis et révélé par la presse dresse un tableau particulièrement alarmiste de la situation, évoquant des « projets de vengeance » et une « stratégie de disruption maximale » du président fraîchement élu.

Berlin redoute une guerre commerciale

C’est surtout sur le plan économique que le retour de Trump fait frémir Berlin. Fortement dépendante de ses exportations vers les États-Unis, notamment dans le secteur automobile, l’Allemagne craint de voir resurgir la menace des droits de douane brandis par le milliardaire durant son précédent mandat.

Pour la zone euro, des taxes supplémentaires pourraient entraîner une hausse généralisée des prix en cas d’escalade et de mesures de rétorsion, avertit un membre de la Banque Centrale Européenne. Une guerre commerciale serait « perdante pour tous » selon la fédération allemande du commerce de gros, bien que le risque soit jugé peu probable à ce stade.

L’Otan sous pression

Autre sujet d’inquiétude majeur : l’avenir de l’alliance militaire avec les États-Unis. Le retour de Trump pourrait signifier une pression accrue sur les pays membres de l’Otan pour augmenter leurs dépenses de défense. Durant son précédent mandat, il avait exigé que les alliés consacrent 4% de leur PIB au budget militaire, menaçant de réduire l’engagement américain.

Face à ce risque, le ministre allemand de la défense envisage une hausse substantielle du budget de la Bundeswehr pour dépasser les 3% du PIB allemand à moyen terme, contre 2% actuellement. Un effort significatif pour Berlin, qui sort à peine de deux années de récession.

Au-delà des enjeux économiques et militaires

Mais au-delà des répercussions concrètes, c’est l’avenir même de la relation transatlantique et de la démocratie américaine qui suscite le malaise en coulisses. Dans le mémo confidentiel de l’ambassadeur allemand, le ton employé pour décrire les intentions prêtées au clan Trump interpelle.

« Projets de vengeance », « stratégie de disruption maximale visant à redéfinir l’ordre constitutionnel »

Des mots forts qui révèlent une réelle préoccupation au sein de l’appareil diplomatique allemand, au-delà des seuls dossiers bilatéraux.

Officiellement, le gouvernement de coalition du chancelier Scholz se veut plus mesuré, rappelant que les États-Unis restent « l’un des alliés les plus importants » de l’Allemagne. Mais certains responsables, notamment chez les sociaux-démocrates, peinent à cacher leur pessimisme. « Nous tendons la main à Donald Trump mais s’il la refuse, nous devrons être forts et défendre nos intérêts » prévient un cadre du parti.

Pour Berlin comme pour les autres capitales européennes, le début de mandat s’annonce donc sous haute surveillance. Chacun semble retenir son souffle, dans l’attente des premiers signes envoyés par Washington. Une politique américaine « plus imprévisible » et des accords internationaux « davantage menacés » : les inquiétudes allemandes reflètent les défis qui attendent l’Europe face au retour du « trumpisme ».

Pour la zone euro, des taxes supplémentaires pourraient entraîner une hausse généralisée des prix en cas d’escalade et de mesures de rétorsion, avertit un membre de la Banque Centrale Européenne. Une guerre commerciale serait « perdante pour tous » selon la fédération allemande du commerce de gros, bien que le risque soit jugé peu probable à ce stade.

L’Otan sous pression

Autre sujet d’inquiétude majeur : l’avenir de l’alliance militaire avec les États-Unis. Le retour de Trump pourrait signifier une pression accrue sur les pays membres de l’Otan pour augmenter leurs dépenses de défense. Durant son précédent mandat, il avait exigé que les alliés consacrent 4% de leur PIB au budget militaire, menaçant de réduire l’engagement américain.

Face à ce risque, le ministre allemand de la défense envisage une hausse substantielle du budget de la Bundeswehr pour dépasser les 3% du PIB allemand à moyen terme, contre 2% actuellement. Un effort significatif pour Berlin, qui sort à peine de deux années de récession.

Au-delà des enjeux économiques et militaires

Mais au-delà des répercussions concrètes, c’est l’avenir même de la relation transatlantique et de la démocratie américaine qui suscite le malaise en coulisses. Dans le mémo confidentiel de l’ambassadeur allemand, le ton employé pour décrire les intentions prêtées au clan Trump interpelle.

« Projets de vengeance », « stratégie de disruption maximale visant à redéfinir l’ordre constitutionnel »

Des mots forts qui révèlent une réelle préoccupation au sein de l’appareil diplomatique allemand, au-delà des seuls dossiers bilatéraux.

Officiellement, le gouvernement de coalition du chancelier Scholz se veut plus mesuré, rappelant que les États-Unis restent « l’un des alliés les plus importants » de l’Allemagne. Mais certains responsables, notamment chez les sociaux-démocrates, peinent à cacher leur pessimisme. « Nous tendons la main à Donald Trump mais s’il la refuse, nous devrons être forts et défendre nos intérêts » prévient un cadre du parti.

Pour Berlin comme pour les autres capitales européennes, le début de mandat s’annonce donc sous haute surveillance. Chacun semble retenir son souffle, dans l’attente des premiers signes envoyés par Washington. Une politique américaine « plus imprévisible » et des accords internationaux « davantage menacés » : les inquiétudes allemandes reflètent les défis qui attendent l’Europe face au retour du « trumpisme ».

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