Ce dimanche matin, les habitants de la bande de Gaza se sont réveillés sous le fracas des bombes, alors que tous espéraient un retour au calme. Selon une source proche du dossier, l’armée israélienne a lancé de nouveaux raids aériens meurtriers sur l’enclave palestinienne, compromettant sérieusement la trêve négociée avec le Hamas qui devait entrer en vigueur dans la journée.
Le cessez-le-feu suspendu à la libération d’otages
Au cœur des tensions, la question épineuse des otages israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Israël a posé comme condition préalable à tout cessez-le-feu la remise d’une liste de ces otages, qui devaient être libérés ce dimanche. Mais le mouvement islamiste palestinien n’a pour l’heure pas accédé à cette demande, rendant la situation plus précaire que jamais.
Des milliers d’Israéliens manifestent pour la libération des otages
Face à ce blocage, des milliers d’Israéliens sont descendus dans les rues samedi, de Tel-Aviv à Jérusalem, pour exiger la libération de leurs compatriotes retenus à Gaza. Beaucoup redoutent un effondrement de l’accord de cessez-le-feu si durement négocié, et une nouvelle escalade de la violence.
Nous ne pouvons pas laisser nos soldats et nos civils aux mains du Hamas, c’est inacceptable. Le gouvernement doit tout faire pour les ramener à la maison, même si cela signifie retarder la trêve.
Un manifestant à Tel-Aviv
La communauté internationale appelle à la retenue
De son côté, la communauté internationale multiplie les appels au calme et à la retenue, craignant qu’un regain des hostilités ne fasse voler en éclats les efforts diplomatiques des derniers jours. L’ONU, l’Union Européenne et les États-Unis ont exhorté Israéliens et Palestiniens à respecter leurs engagements et à œuvrer de concert pour une désescalade durable.
Mais sur le terrain, la méfiance et les rancœurs restent vives. Malgré des semaines d’intenses tractations, le chemin vers une paix même temporaire semble encore long et semé d’embûches. Les prochaines heures seront décisives pour savoir si le fragile espoir d’un cessez-le-feu peut survivre aux déflagrations de la guerre.
