Alors que le podium du Vendée Globe est déjà connu avec les arrivées de Charlie Dalin, Yoann Richomme et Sébastien Simon, une autre bataille fait rage actuellement en plein océan pour la quatrième place. Le Britannique Sam Goodchild (Vulnerable), qui occupe actuellement cette position, voit en effet revenir sur ses talons le Français Jérémie Beyou (Charal) qui ne pointe plus qu’à 5 petits milles nautiques derrière lui.
Goodchild sous pression, Beyou en embuscade
D’après les dernières informations communiquées par la direction de course, Sam Goodchild se trouve désormais à 1788 milles de la ligne d’arrivée, située aux Sables d’Olonne en Vendée. Le navigateur britannique tente de préserver coûte que coûte sa quatrième place chèrement acquise au terme d’une traversée éreintante de plus de deux mois et demi autour du globe.
Mais dans son sillage immédiat, la menace Jérémie Beyou se fait de plus en plus pressante. Le skipper de Charal, l’un des favoris de cette édition 2020-2021, n’a en effet plus que 5 milles de retard sur son rival d’outre-Manche selon le dernier pointage. Une distance infime à l’échelle de ce tour du monde en solitaire où chaque mille gagné se paie au prix de mille efforts.
Meilhat et Lunven en embuscade
Si l’écart entre les deux hommes de tête est particulièrement faible, leurs poursuivants directs ne sont pas non plus très loin. Paul Meilhat (Biotherm) figure ainsi en sixième position à 52 milles de Goodchild. Derrière, Nicolas Lunven (Holcim-PRB) est lui aussi encore dans le coup à un peu moins de 100 milles du leader de cette bataille navale pour la quatrième place.
Les écarts se resserrent, rien n’est encore joué. Sam sait que Jérémie est tout près, il ne doit rien lâcher. La fatigue est immense après toutes ces semaines en mer mais la motivation pour défendre sa place est plus forte que tout.
Une source proche de l’équipe de Sam Goodchild
Arrivée prévue en milieu de semaine prochaine
Entré à son tour dans l’Atlantique Nord, Sam Goodchild devrait selon toute vraisemblance couper la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne en milieu de semaine prochaine, sans doute aux alentours de mercredi ou jeudi si tout se passe bien. Mais avec Jérémie Beyou dans son sillage immédiat, le suspense risque de durer jusqu’au bout dans ce duel à distance où chaque option stratégique et trajectoire peut faire la différence.
Les marins repoussent leurs limites
Au-delà du classement final, cette bagarre acharnée pour la quatrième place démontre une fois de plus l’intensité de l’engagement des marins engagés sur ce Vendée Globe. Seuls face aux éléments déchainés pendant des semaines, ils repoussent sans cesse leurs limites physiques et mentales pour aller chercher la moindre once de performance. Un défi hors norme et une leçon de ténacité dont le dénouement se rapproche à grands pas.
Un Vendée Globe d’anthologie
Cette 9e édition du Vendée Globe aura décidément été un grand cru à tous les niveaux. Des conditions météorologiques compliquées, des avaries à répétition, de nombreux abandons mais aussi des performances remarquables des marins de la tête de course qui ont fait tomber le record de l’épreuve. Charlie Dalin a en effet abaissé de plus de 10 jours le temps de référence en bouclant son tour du monde en solitaire en 64 jours seulement.
Si le tiercé de tête est désormais connu, la course est encore loin d’être terminée pour la plupart des concurrents encore en mer. Ils sont ainsi 24 à poursuivre leur circumnavigation, avec pour certains encore plusieurs semaines de mer devant eux avant de retrouver la terre ferme et les pontons des Sables d’Olonne, terme de ce périple aux confins des océans et de soi-même.
En attendant, tous les regards des passionnés de voile sont désormais braqués sur ce duel à couteaux tirés entre Sam Goodchild et Jérémie Beyou pour décrocher la 4e place. Le Britannique parviendra-t-il à contenir le retour du Français dans cette dernière ligne droite ? Réponse dans quelques jours pour l’épilogue de ce nouveau chapitre héroïque de la légende du Vendée Globe.