L’affaire des frères Menendez, tristement célèbres pour avoir assassiné leurs richissimes parents en 1989, connaît un nouveau rebondissement. L’audience tant attendue pour examiner leur demande de libération a été reportée aux 20 et 21 mars, a annoncé vendredi le procureur de Los Angeles, Nathan Hochman. Ce report serait dû à l’impact des incendies dévastateurs qui ont ravagé la région ces derniers temps, perturbant les préparatifs des différentes parties impliquées.
Pour rappel, Erik et Lyle Menendez, alors âgés de 18 et 21 ans, avaient froidement abattu leur père José et leur mère Mary Louise dans leur luxueuse demeure de Beverly Hills. Leur mobile? Selon l’accusation, une sombre histoire d’héritage de 14 millions de dollars. Mais les deux frères ont assuré avoir agi en légitime défense, affirmant avoir subi des années de sévices sexuels de la part de leur père. Un procès ultra-médiatisé s’en était suivi, l’un des premiers à être retransmis à la télévision, bien avant celui d’O.J. Simpson. Un procès qui a marqué l’Amérique.
Une frénésie sans précédent
Aujourd’hui, plus de 30 ans après les faits, l’affaire Menendez suscite à nouveau une frénésie sans précédent. Il faut dire que Netflix a récemment relancé l’intérêt du public avec une série de fiction, « Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menendez », ainsi qu’un documentaire. Dans un monde post-#MeToo où la parole des victimes de violences sexuelles est davantage entendue, beaucoup s’interrogent.
La mobilisation en ligne en faveur des deux frères, qui ont passé plus de trois décennies derrière les barreaux, est soutenue par des célébrités comme Kim Kardashian. Un engouement tel que la maison où a eu lieu le double meurtre a été littéralement prise d’assaut par des curieux venus se prendre en photo devant la façade, fin 2023.
De nouveaux éléments en leur faveur?
Les avocats d’Erik et Lyle Menendez, aujourd’hui âgés de 53 et 56 ans, réclament leur libération en s’appuyant sur de nouveaux éléments. Parmi eux, une lettre d’Erik écrite avant le meurtre, dans laquelle il évoque les agressions sexuelles de son père à un cousin. Mais aussi le témoignage d’un ex-chanteur de boys band latino, qui affirme avoir été drogué et violé par José Menendez dans les années 80.
Des éléments qui, selon la défense, rendraient caduque la condamnation pour meurtre des deux frères. Mais le dernier mot reviendra à la justice. En attendant la décision, prévue donc en mars prochain sauf nouveau report, le suspense reste entier. L’affaire Menendez n’a pas fini de faire parler d’elle.
