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Attentat à Charlie Hebdo : L’Assaillant Voulait Tuer

Lors de son procès, l'auteur de l'attaque au hachoir devant les anciens locaux de Charlie Hebdo en 2020 a admis son intention de tuer. L'assaillant pakistanais, qui voulait "venger le prophète", risque la perpétuité pour tentatives d'assassinats. Les détails choquants de l'attaque ont émergé lors des audiences...

Le procès de l’attaque au hachoir perpétrée devant les anciens locaux du journal satirique Charlie Hebdo en septembre 2020 a pris un tournant dramatique vendredi. Zaheer Mahmood, l’assaillant pakistanais de 29 ans, a reconnu via un interprète que son but était de tuer.

Une attaque d’une violence inouïe

La cour d’assises spéciale des mineurs de Paris a diffusé une vidéo glaçante montrant l’agression brutale de deux personnes en l’espace de quelques secondes. Armé d’une feuille de boucher, Zaheer Mahmood s’en est pris sauvagement à une femme de 28 ans et un homme de 32 ans, tous deux salariés de l’agence de presse Premières Lignes, leur assénant de violents coups au visage, au cou et à la tête.

Des victimes marquées à vie

Malgré la violence des images, les deux victimes, présentes chaque jour depuis le début du procès, ont regardé stoïquement la vidéo de leur calvaire. Les blessures physiques et psychologiques de cette attaque resteront à jamais gravées dans leur mémoire.

Un assaillant en quête de vengeance

Zaheer Mahmood, originaire d’une région rurale du Pakistan, est arrivé clandestinement en France à l’été 2018. Son objectif : « venger le prophète » après la republication par Charlie Hebdo de caricatures de Mahomet le 2 septembre 2020. Ironie du sort, il ignorait que l’hebdomadaire avait déménagé après l’attentat meurtrier de janvier 2015.

J’étais traumatisé par ces caricatures. […] J’en ai peut-être trop fait.

– Zaheer Mahmood, accusé

Un accusé en proie à des troubles psychologiques ?

Pour sa défense, Zaheer Mahmood évoque des problèmes psychiatriques, bien que non relevés par les experts. Il affirme se mettre « vite en colère » et avoir agi sous le coup d’un « traumatisme » lié aux caricatures. L’accusé, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, avance une méconnaissance des règles de son pays d’accueil, expliquant qu’au Pakistan, le blasphème est puni de mort.

Trois repérages avant l’attaque

L’enquête a révélé que Zaheer Mahmood avait effectué trois repérages rue Nicolas-Appert avant de passer à l’acte. Il a même tenté de se procurer une arme à feu. Pourtant, jusqu’à la diffusion de la vidéo lors du procès, il assurait n’avoir eu aucune intention criminelle en se rendant devant les anciens locaux de Charlie Hebdo ce jour-là.

Un revirement soudain

C’est en visionnant les terribles images de son attaque que Zaheer Mahmood a finalement craqué et avoué son désir de tuer. Les larmes aux yeux, il a déclaré avoir « honte » et vouloir « vraiment tuer ces gens » à ce moment-là, son « cerveau ne fonctionnant plus ». Il a reconnu être coupable et s’attendre à une lourde condamnation, tout en espérant qu’un jour ses victimes lui « pardonneront ».

Cinq complices présumés

Cinq amis de Zaheer Mahmood, dont trois étaient mineurs au moment des faits, comparaissent à ses côtés pour participation à une association de malfaiteurs terroriste. Ils risquent jusqu’à 30 ans de réclusion. Le verdict est attendu le 23 ou 24 janvier, au terme de ce procès éprouvant qui ravive le traumatisme des attentats contre Charlie Hebdo.

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