Le CO2, ce gaz invisible mais omniprésent, vient de franchir un nouveau seuil critique dans notre atmosphère. Selon une source digne de confiance, les niveaux de dioxyde de carbone ont grimpé en flèche en 2024, à un rythme jamais observé auparavant. Un constat qui sonne comme un signal d’alarme pour notre planète.
Une ascension vertigineuse du CO2
En 2024, la concentration de CO2 dans l’air a bondi de 3,58 parties par million (ppm) selon les relevés de l’observatoire de Mauna Loa à Hawaï, une référence mondiale en la matière. Un chiffre bien au-delà des projections les plus pessimistes des experts, qui tablaient sur une hausse maximale de 3,38 ppm. Un record absolu depuis le début des mesures en 1958.
Derrière cette augmentation spectaculaire, plusieurs facteurs sont pointés du doigt :
- La combustion effrénée de carburants fossiles, malgré les appels à la transition énergétique
- Des incendies dévastateurs qui ont ravagé de vastes étendues
- L’affaiblissement des puits naturels de carbone comme les forêts, qui peinent à absorber ce surplus de CO2
Une véritable tragédie pour le climat, alors que le CO2 est responsable à lui seul de près de 64% du réchauffement climatique selon les scientifiques. Et 2024 en a subi les conséquences, avec des températures atteignant des niveaux inédits.
L’objectif des 1,5°C s’éloigne dangereusement
Avec une telle progression du CO2 atmosphérique, c’est le scénario du pire qui se profile. Les experts sont formels : il sera impossible de contenir le réchauffement climatique sous la barre fatidique des 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoyait pourtant l’Accord de Paris.
Si nous n’inversons pas rapidement la tendance, les conséquences seront désastreuses et irréversibles pour notre planète et l’humanité.
Un climatologue renommé
Outre le CO2, d’autres gaz à effet de serre comme le méthane (CH4) ou le protoxyde d’azote (N2O) atteignent eux aussi des concentrations records. Une véritable bombe climatique à retardement.
2024, l’année de tous les extrêmes
Sans surprise, 2024 s’est hissée sur la plus haute marche du podium des années les plus chaudes jamais enregistrées. D’après une source proche de l’observatoire européen Copernicus, elle détrône ainsi 2023, 2022 et 2021 qui occupaient jusque-là ce triste palmarès.
Et 2025 ne s’annonce guère plus réjouissante, même si les prévisions tablent sur un léger répit. Au mieux, elle pourrait s’intercaler dans le top 3 des années les plus torrides. Une bien maigre consolation face à l’ampleur du défi climatique.
La Niña, un sursis temporaire
Seule éclaircie dans ce sombre tableau : l’évolution du phénomène climatique La Niña. Pour Richard Betts, éminent responsable d’une agence météorologique, ce refroidissement périodique des eaux du Pacifique pourrait offrir un bref répit en boostant la capacité des puits naturels comme les forêts à capter le carbone. De quoi ralentir – un temps – cette course folle du CO2.
Mais pour stopper durablement le réchauffement climatique, il faudra bien plus qu’une simple fluctuation naturelle. Seule une baisse drastique et pérenne des émissions de gaz à effet de serre sera à la hauteur de l’enjeu.
Richard Betts
Face à cette nouvelle alerte, c’est toute notre société qui est appelée à se remettre en question. Des citoyens aux décideurs politiques, des entreprises aux institutions, il est grand temps d’agir concrètement. Chaque tonne de CO2 compte. Chaque geste, aussi infime soit-il, a son importance. L’heure n’est plus aux atermoiements mais aux actes forts et immédiats. L’avenir de notre planète en dépend.