Cinq mois après le sacre olympique des Bleus à Paris, Jenia Grebennikov, l’emblématique libéro de l’équipe de France, est en quête de nouveaux défis. Prolongé d’une saison supplémentaire avec son club du Zénith Saint-Pétersbourg en Russie malgré plusieurs offres alléchantes, le double champion olympique s’interroge sur son avenir en sélection nationale.
La tentation du Mondial 2025 aux Philippines
Si l’idée de prendre sa retraite internationale a effleuré l’esprit de Grebennikov, comme pour plusieurs de ses coéquipiers multi-médaillés, l’appel du sélectionneur Andrea Giani a ravivé la flamme. Titillé sur le fait de n’avoir jamais remporté de médaille mondiale, le libéro aux réflexes félins se prend à rêver d’un dernier défi sous le maillot bleu lors du Championnat du Monde 2025 aux Philippines.
J’étais tenté de dire stop mais là… Je n’irai pas jusqu’aux Jeux de Los Angeles mais l’été prochain, si tout le monde y va… Je ne veux pas avoir de regrets. Voir à la télé les copains s’éclater sans moi, non merci !
Jenia Grebennikov
Conscient de la nécessité de laisser leur chance aux jeunes talents, à l’image de l’intégration précoce dont il a lui-même bénéficié en sélection, Grebennikov veut néanmoins vivre une dernière grande aventure collective. Tout dépendra cependant du fonctionnement du staff et de la place accordée à la nouvelle génération.
Prolongation au Zénith et nouveaux projets
Malgré l’intérêt de clubs français et italiens, Grebennikov a choisi de rempiler pour une quatrième saison au Zénith Saint-Pétersbourg. Une décision sportive assumée malgré le contexte géopolitique délicat. Avide de titres, le libéro souhaite quitter la Russie sur une note victorieuse avant de se lancer dans un ultime projet au plus haut niveau, potentiellement en France.
En parallèle, le natif de Rennes planche sur des projets extra-sportifs. Il vient de lancer la commercialisation d’une genouillère haut de gamme, fruit de deux ans de développement. Un accessoire indispensable selon lui pour évoluer à son meilleur niveau. Grebennikov se mobilise également pour apporter des solutions pérennes aux difficultés de son club formateur, le REC Volley.
Bilan et perspectives pour les Bleus
Si le dernier titre olympique semble irréel avec le recul, tel une « hallucination collective », Grebennikov et ses partenaires ont écrit l’une des plus belles pages du volley français. Pour prolonger cette dynamique, les Bleus devront relever le défi de la transmission en intégrant progressivement la relève.
Le Mondial 2025 s’annonce comme un rendez-vous charnière, entre l’envie des anciens de décrocher l’un des rares titres manquants à leur palmarès, et la nécessité d’assurer l’avenir. Un défi exaltant que Grebennikov, malgré ses interrogations, semble prêt à relever une dernière fois. Pour continuer à vibrer avec ses « copains » et viser de nouveaux sommets.
