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Les Perruques Démodées Jugées “Racistes” Au Royaume-Uni !

Imaginez un peu la scène : vous êtes convoqué au tribunal, stressé à l’idée de comparaître devant un juge. Et là, surprise ! Votre magistrat arbore fièrement… une perruque blanche tout droit sortie du 17ème siècle. Un accessoire capillaire qui serait apparemment “discriminant” envers les chevelures afro. Vous avez bien lu, le port obligatoire de ces perruques fait actuellement polémique outre-Manche !

La Fin Des Perruques, Symboles D’un Autre Temps ?

C’est un avocat britannique à la chevelure afro, Michael Etienne, qui a mis le feu aux poudres l’an dernier. Repris à l’ordre pour ne pas avoir porté sa perruque au tribunal, il a dénoncé une discrimination capillaire, une forme de racisme selon lui. Son combat a trouvé un écho auprès de nombreux confrères noirs, qui jugent cette tradition datant de 1685 non seulement archaïque mais surtout discriminatoire.

Il n’y a pas lieu dans une société moderne que les avocats portent la mode du XVIIe siècle

– Leslie Thomas, avocat londonien

Le Conseil du Barreau, qui représente les avocats d’Angleterre et du Pays de Galles, a donc mis en place un groupe de travail pour examiner la question. Des changements du code vestimentaire pourraient être actés dès cet automne, mettant fin à près de 340 ans de tradition judiciaire.

Un Costume Jugé “Ridicule” Et Culturellement Insensible

Pour Leslie Thomas, avocat londonien fer de lance de ce combat, il est grand temps de supprimer ces perruques en crin de cheval, qu’il qualifie de “costume ridicule”. Selon lui, elles sont symptomatiques d’un climat culturellement insensible au sein du Barreau britannique.

Il appelle aussi à abandonner les autres éléments “archaïques” comme les cols cassés, bandeaux et collerettes. Car si la perruque n’est plus obligatoire depuis 2007 dans certaines affaires, la robe d’avocat, elle, est toujours de rigueur.

Vers Plus D’Égalité Et De Diversité Dans La Justice ?

Au-delà de l’anecdote capillaire, ce débat révèle une volonté de moderniser l’image de la justice britannique. Jugée par certains élitiste et déconnectée, elle peine encore à refléter la diversité de la société.

  • Seuls 8% des juges sont issus de minorités ethniques
  • Les femmes représentent 32% des magistrats
  • 3% des avocats britanniques sont noirs

Des chiffres qui interrogent sur l’égalité des chances dans ce milieu encore très traditionnel. La suppression des perruques serait donc un premier pas symbolique vers plus d’inclusion et de représentativité.

Reste à savoir si les juges accepteront de renoncer à cet attribut, signe distinctif de leur autorité depuis des siècles. Une petite révolution des mentalités semble en tout cas amorcée dans le monde feutré des tribunaux d’Albion. À suivre !

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