Un vent d’espoir semble souffler sur la bande de Gaza. Après plus de 15 mois d’affrontements meurtriers entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, un accord de cessez-le-feu a enfin été trouvé. D’après des sources proches des négociations, relayées notamment par les États-Unis et le Qatar, la trêve doit entrer en vigueur ce dimanche et prévoit dans un premier temps la libération de 33 otages israéliens détenus par le Hamas.
Les contours d’un accord fragile mais porteur d’espoir
Le contenu exact de l’accord n’a pas été officiellement dévoilé mais plusieurs éléments ont fuité. Les principales dispositions comprennent :
- Un cessez-le-feu devant débuter dimanche pour une période initiale de 6 semaines.
- La libération par le Hamas de 33 otages israéliens lors de cette première phase.
- En échange, Israël s’engage à libérer des prisonniers palestiniens et à se retirer des centres de population de Gaza.
- Des négociations doivent ensuite s’ouvrir sur les conditions d’une trêve permanente.
Si cet accord se confirme, il s’agira d’une avancée majeure dans un conflit qui a fait des milliers de victimes, majoritairement palestiniennes, depuis son déclenchement en mai 2024. Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir ce vendredi pour approuver formellement l’accord.
L’implication des États-Unis et du Qatar saluée
Cet accord n’aurait pu voir le jour sans une médiation internationale active, en particulier des États-Unis et du Qatar. À quatre jours de son investiture pour un second mandat, le président élu Donald Trump s’est attribué le mérite de cet accord, affirmant que son équipe avait « changé le cours des choses ».
Si nous n’avions pas été impliqués dans cet accord, celui-ci n’aurait jamais eu lieu. Nous avons changé le cours des choses, et nous l’avons changé rapidement.
Donald Trump
De son côté, le Qatar, qui entretient des liens avec le Hamas, a joué un rôle crucial de médiateur. L’émirat a accueilli une partie des négociations et a officiellement annoncé mercredi la conclusion de l’accord.
Des réactions contrastées sur le terrain
Alors que des scènes de liesse ont éclaté dans la bande de Gaza à l’annonce de l’accord, avec des milliers de Palestiniens venus fêter la nouvelle dans les rues, les réactions sont plus mesurées côté israélien.
Si le gouvernement a salué « un accord sur la libération des otages », de nombreuses voix s’élèvent pour mettre en garde contre tout excès d’optimisme. Pour beaucoup, la prudence reste de mise face à un Hamas qui n’a pas hésité par le passé à rompre les trêves.
Un premier pas vers une paix durable ?
Au-delà de la libération des otages et du répit offert aux populations, cet accord représente peut-être surtout une opportunité de renouer le dialogue et d’avancer vers une résolution pérenne du conflit.
Tous les regards sont désormais tournés vers les prochaines semaines. La tenue des engagements par les deux parties sera scrutée de près, de même que le lancement espéré de véritables négociations de paix.
Après tant de mois de violences et de souffrances, Palestiniens et Israéliens osent espérer que ce fragile cessez-le-feu soit le premier pas vers une nouvelle ère. L’avenir nous dira s’il s’agit d’un réel tournant ou d’une énième désillusion dans ce conflit qui n’en finit pas.