Élément incontournable du Racing 92 et du XV de France, Cameron Woki s’est imposé comme l’un des joueurs les plus polyvalents du rugby tricolore. Capable d’évoluer en deuxième comme en troisième ligne, l’ancien Bordelais revient sur une saison particulièrement intense, entre doutes et espoirs.
Un repositionnement réussi en deuxième ligne
Suite aux blessures et suspensions de plusieurs cadres, Cameron Woki a dû dépanner cette saison au poste de deuxième ligne au Racing 92. Un challenge relevé haut la main par l’international français, qui a su adapter son jeu :
Si je touche zéro ballon et que je fais 40 rucks, ça me va. (…) Je sais que je n’exploite pas mon potentiel à 100% à ce poste, mais je suis toujours content d’être sur le terrain.
Cameron Woki
Conscient des impératifs liés à ce nouveau rôle, le joueur de 25 ans a travaillé dur pour progresser dans les tâches obscures. Placement, grattage, nettoyage des rucks : autant de secteurs dans lesquels Woki estime avoir progressé.
Monter encore en puissance
Avec déjà 31 matches au compteur cette saison, Cameron Woki avoue ressentir une certaine fatigue, compensée par l’excitation d’aborder les échéances décisives. Et le défi est de taille ce weekend avec un déplacement périlleux à La Rochelle pour tenter de valider la qualification en phase finale.
Face au pack massif des Maritimes, le Racing 92 sait qu’il devra répondre dans l’engagement pour espérer l’emporter. Un combat dans lequel Woki devrait une nouvelle fois jouer un rôle prépondérant, même si son gabarit (1m96, 108kg) n’a rien à envier à celui des Rochelais :
Je ne les sens pas forcément supérieurs à nous. Je les sens plus denses mais pas forcément supérieurs.
Cameron Woki
Rebondir après les doutes en Bleu
Si sa saison en club est plutôt réussie, Cameron Woki a aussi connu des moments plus délicats en équipe de France. Titulaire en début de Tournoi des 6 Nations, il a ensuite perdu sa place, jusqu’à sortir du groupe.
Un coup dur pour le compétiteur qu’est Woki, même s’il relativise :
Je sais comment ça se passe en sélection : ça va, ça vient… Des fois, c’est ton heure, des fois ça ne l’est pas.
Cameron Woki
Loin d’être abattu, le troisième ligne assure avoir toujours faim de maillot bleu. La tournée de juillet en Argentine pourrait lui offrir une occasion en or de regagner la confiance du staff tricolore.
Le Racing 92 dos au mur
Avant cela, il faudra assurer ce déplacement crucial à La Rochelle. Dos au mur après plusieurs contre-performances, les Franciliens jouent très gros. En cas de non-qualification, la déception serait immense, même si Cameron Woki refuse le catastrophisme :
Si on n’arrive pas se qualifier, ce que je n’espère pas, ce sera une saison décevante mais il ne faut pas tout remettre en question.
Cameron Woki
Recrutement clinquant, ambitions intactes, effectif de qualité : les Ciels et Blancs ont encore toutes les cartes en main pour réussir leur fin de saison. Avec un Cameron Woki qui monte en puissance au meilleur moment, sur le terrain comme en dehors.